Lancés au mois de décembre dernier en confiant le chantier à l'entreprise sud-coréenne Daewoo, les travaux de confortement de la chaussée de la rue Tatache Belkacem, qui s'était affaissée juste devant la porte d'entrée du lycée Rédha Houhou, sont à l'arrêt depuis près d'une dizaine de jours. Rencontrés hier dans cette rue, les riverains dont les accès à leurs domiciles sont gênés par les barrières de sécurité installées autour du chantier, se sont plaints «de ce contretemps qui va encore prolonger la durée du chantier étant donné qu'on nous avait promis qu'il sera bouclé à la fin de ce mois de janvier», nous ont expliqué les riverains pas du tout contents.

Contacté hier, un responsable de la direction des Travaux publics nous indiquera qu'il faut s'adresser à l'APC qui est le maître d'oeuvre du chantier. Malheureusement, à ce niveau, nous n'avons trouvé aucun responsable pour nous éclairer. Et c'est vers le directeur des Ressources en eau, M. Ali Hamam, que nous nous sommes tournés. Aussi, ce dernier se révela être bien au courant des choses, du fait que l'entreprise coréenne en charge du chantier est celle-là même qui réalise le calibrage des oueds Rhumel et Boumerzoug. Et cette entreprise se trouve être, à l'heure actuelle, bien en butte à des problèmes de grève déclenchée par le personnel algérien du même chantier de calibrage. Et c'est pourquoi notre interlocuteur n'est pas passé par quatre chemins pour nous révéler que l'arrêt du chantier de la rue Tatache est causé par les ouvriers algériens qui y sont affectés, et ce par solidarité avec leurs collègues de l'autre chantier et aussi pour demander une augmentation de salaire. «Ils ont entendu des rumeurs disant que dès ce mois de janvier, une centaine d'entre eux seront renvoyés. Mais nous avons entrepris des négociations avec eux et ils vont reprendre le travail dès demain», nous a indiqué alors M. Hamam.

Notre interlocuteur a poursuivi en signalant que l'entreprise sud-coréenne avait poursuivi en justice les grévistes auprès du tribunal administratif de Constantine en contestation de la validité du mouvement qui lui cause des pertes financières par immobilisation du matériel de chantier. D'après lui, il est prévu que le tribunal se prononce au cours de la séance d'aujourd'hui 12 janvier. «Mais, il a été convenu avant avec le syndicat de reprendre le travail au niveau du chantier de Tatache Belkacem au cours de cette même journée. Et je pense qu'ils vont le faire», a dit le directeur des Ressources en eau. «Parce que les négociations pour l'établissement et la signature de la convention collective entre les deux partenaires ont été engagées», a terminé M. Hamam.