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El-Bayadh: Un lycée et un CEM pour Kef El Ahmar

par Hadj Mostefaoui

Ce qui n'était qu'une petite bourgade profondément enclavée au milieu des touffes d'alfa, Kef El-Ahmar sort peu à peu de sa torpeur habituelle et donne actuellement l'impression d'une petite ville qui grouille d'animation à longueur d'année. Le gaz de ville, l'électricité et l'eau courante ont pénétré tous les foyers et des établissements scolaires du second et troisième palier ont été ouverts. Dépourvue de ressources financières, cette collectivité ne peut à elle seule gagner sur tous les fronts et prétendre s'offrir des galons. Avec un lycée et un CEM dotés chacun d'un internat de 200 lits récemment réceptionnés et 05 bus pour le transport scolaire, le défi est presque relevé. Les longs et onéreux déplacements des enfants de nomades vers les écoles du chef-lieu de la wilaya ne sont plus qu'un mauvais souvenir.

Le précieux concours financier de l'Etat, qui lui réserve chaque année des sommes colossales au titre des différents programmes de développement et surtout grâce au PCD /2016 accordé annuellement aux petites communes, lui donne une bouffée d'oxygène. Un matelas financier prévu pour 08 opérations portant sur le renforcement du réseau AEP par l'extension et l'achèvement du réseau de distribution d'eau potable à travers l'ensemble des cinq quartiers, d'un réservoir d'eau d'une capacité de 500 m3 et enfin des travaux de réfection des déversoirs des eaux usées pluviales en dehors de l'agglomération. Des opérations menées à terme, selon le maire de cette localité qui n'a dû compter que sur les moyens et équipements de son parc. Seules quelques opérations portant sur l'extension du réseau d'assainissement et de voirie sont encore en cours de réalisation et tout porte à croire, selon notre interlocuteur, qu'elles seront achevées et livrées avant le premier semestre 2017.

Mais le secteur de la jeunesse et sports traîne. Il devait apporter un plus aux centaines de jeunes qui s'estiment lésés en raison du déficit criard en infrastructures sportives, telles la piscine, les aires de jeux et de détente destinées à la pratique des différentes disciplines sportives.

Le maire a décidé de chercher d'autres sources de financement pour renflouer les caisses de la commune. Une offre de mise en adjudication de l'important marché aux bestiaux est prévue pour le début de l'année prochaine. Sur ce registre il y a fort à parier que le jeu en vaut la chandelle puisque cette commune à vocation exclusivement pastorale compte pas moins de 6.000 éleveurs et un cheptel de plus de 150.000 têtes d'ovins.

Des éleveurs livrés à eux-mêmes peinent à s'approvisionner régulièrement en aliment du bétail auprès de la CCLS de Saïda. Même si beaucoup reste à faire surtout au profit de la population rurale estimée à plus de 6.000 âmes, telles l'ouverture des pistes, l'extension du réseau d'électrification rurale et enfin les forages d'eau potable et surtout la préservation et la mise en défens des terrains de parcours, cette collectivité locale semble sur la bonne voie.