Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

4ème session ordinaire de l'APW: Le budget primitif 2017 adopté par l'assemblée

par Houari Saaïdia

  Le budget de wilaya pour l'année 2017, adopté hier en plénière par l'APW, est essentiellement le fruit du produit fiscal. Comparé aux revenus de la fiscalité, les recettes générées par les ressources «propres» de la wilaya (biens de la wilaya, le Fonds de wilaya de promotion des initiatives de la jeunesse et des pratiques sportives et autres produits divers), représentent une infime proportion. En clair, il s'agit en tout et pour tout de deux produits fiscaux, la taxe sur l'activité professionnelle (TAP) et l'impôt forfaitaire unique (IFU) qui, à eux seuls, participent à hauteur de 84% des recettes du fonctionnement qui s'élèvent à 473 milliards, soit 4/5 du montant global des recettes de ce budget primitif 2017, d'une consistance de 565 milliards.

Le rapport de l'administration locale, certes censé être formel et objectif, se permet néanmoins un seul petit comparatif : «Une hausse des recettes de 2017, d'une valeur de 16 milliards, par rapport à l'exercice précédent 2016, grâce à l'amélioration du recouvrement fiscal». C'est le seul commentaire d'appréciation qu'on peut relever dans le document de 28 pages signé par le DAL sur dérogation du wali, et il est au crédit de l'administration publique l'ayant rédigé. Que le rédacteur ait estimé utile -à juste titre d'ailleurs- de souligner ce progrès fiscal consistant en ce dividende entre le montant (réel) de 2016 et celui (prévisionnel) de 2017, cela ne porte aucun préjudice en termes de crédibilité et d'objectivité au rapport. Au contraire, il l'enrichit par ce point statistique. Mais, autant continuer dans la même logique analytique, en faisant parler les autres chiffres du BP 2017 qui ne sont pas forcément tous positifs, aussi bien dans l'absolu que relativement aux années d'avant. En particulier, on n'y trouve aucun commentaire sur le chiffre «trop faible» des rentrées générées par les biens de la wilaya (1,7 milliard) et le montant «dérisoire» du chapitre «divers» (50 millions), ainsi sur tant de chapitres censés être productifs -un tant soit peu- mais n'ayant produit aucun sou pour la collectivité. La section gestion-fonctionnement se taille une enveloppe de 263 milliards du budget, soit 46%. La section équipement-investissement, quant-à-elle, s'accorde une enveloppe de 301 milliards du budget, soit 54%.

130 md pour les «hors-programme», 20 md pour le siège de wilaya

Parmi les chiffres, au titre du fonctionnement, qui retiennent l'attention : une enveloppe de 20 milliards qui sera dépensée pour les besoins propres au siège de la wilaya, à savoir : acquisition de véhicules de service (6 milliards), équipement de l'administration (3 milliards), mise à niveau du bâtiment (3 milliards) et acquisition de caméras de surveillance (3 milliards).

L'on relève, d'autre part, un montant de 18 milliards pour l'entretien des chemins de wilaya (la route reliant le Bd du Millenium à l'hôpital pédiatrique de Canastel, la route desservant la zone des sièges, un tronçon de 1,8 km du CW-73, le dédoublement de la route Oran -Aïn El-Beida dans sa 2e tranche, le dédoublement du CW-33 entre El-Barki et la ZI d'Es-Senia, la voirie urbaine d'Oran, l'aménagement des trottoirs et l'éclairage à hauteur du CW-33).

Une enveloppe de 130 milliards est consacrée aux opérations hors programme de wilaya, répartie sur trois chapitres : frais d'études et d'expertises (4 milliards), subventions accordées au profit des unités économiques (zones industrielles et zones d'activité) et subventions diverses accordées sur fonds propres de la wilaya (au profit des communes, des établissements publics de wilaya?)