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Ils ont observé hier un sit-in devant la wilaya: Les souscripteurs du chantier des 216 LSP ne décollèrent pas

par S. M.

Les promesses ressassées depuis une dizaine d'années par le promoteur chargé de la réalisation du projet des 216 logements sociaux-participatifs (LSP) de Haï Es Sabah ne suffisent plus pour calmer les souscripteurs en colère. Des dizaines ont tenu hier un énième rassemblement de protestation, mais cette fois-ci devant le siège de la wilaya pour exiger une intervention immédiate du chef de l'exécutif. «Les promesses ne suffisent plus ! Nous voulons nos logements», a lancé en colère un délégué des concernés tout en estimant que presque rien n'a été entrepris pour accélérer la livraison de leurs logements toujours en chantier onze ans après le lancement des travaux. Les souscripteurs avaient déjà organisé samedi dernier un sit-in sur le site du chantier presque à l'abandon pour dénoncer le «retard intolérable» dans la réalisation de ce projet qui a été pourtant lancé en 2005. Le projet est toujours en chantier et à part un bloc de 5 étages qui a été livré à quelques chanceux, tous les autres tours que nous avons visitées nécessitent d'importants travaux de corps d'état secondaires (revêtements de sols, finitions?) et de corps d'état techniques (électricité, plomberie, évacuations?). Le comble est que ces «carcasses» sont habitées par plusieurs familles qui ont été contraintes après une longue attente à emménager sur les lieux après un engagement tacite avec le promoteur.

Les occupants de ces immeubles non achevés vivent dans des conditions difficiles (ni eau, ni éclairage, ni gaz, ni ascenseur, ni assainissement?). «Nous constatons avec inquiétude que depuis plusieurs années déjà les travaux n'avancent plus. Le contrat que nous avons signé avec le promoteur stipule que l'ensemble des travaux devait être achevé 36 mois après le lancement du chantier, c'est-à-dire en 2008. Nous déplorons les conditions de vie catastrophiques et la rupture de confiance avec l'entrepreneur du fait du blocage de toute forme de négociation et de la non-tenue de tous les engagements.

Onze années après le lancement du chantier, nous attendons encore nos logements. Nous rappelons que le promoteur est dans l'obligation légale de respecter les délais et que pour chaque jour de retard il doit payer des pénalités. Nous lançons un énième appel aux autorités compétentes ainsi qu'aux structures chargées du suivi des programmes de logements d'intervenir pour mettre un terme à cette situation qui pénalise lourdement les souscripteurs», soutiennent les concernés.