«L'Escadron Noir est en train
de payer cash le prix des luttes intestines qui le rongent », nous ont déclaré
hier des supporters guelmis en signalant que les
joueurs risquent d'entrer en grève dès ce dimanche exigeant le paiement de
leurs salaires. Expliquant les raisons de la dernière défaite qu'a subie leur
équipe à domicile face à l'US Chaouia, nos interlocuteurs souligneront qu'à la
veille même du match, alors que tous les joueurs étaient en pleine
concentration, le président sortant Tarek Meniai leur
a tenu un discours destiné, soit disant, à les encourager. Mais il avait commis
des dérapages verbaux en évoquant l'organisation de la prochaine assemblée
générale élective prévue le 15 octobre. Sujet qui, selon nos interlocuteurs, ne
regarde nullement les joueurs. «Ces propos étaient mal venus en cette
circonstance, signalant qu'en terminant son discours l'ancien président s'était
accroché avec les membres du directoire », ont considéré les supporters. Bref,
ont ajouté ces supporters qui sont toujours à l'écoute de ce qui se passe au
sein du club : « Cette démarche à la veille d'un match important contre un
adversaire coriace, l'US Chaouia, a perturbé la concentration des joueurs ». Et
de rappeler aussi ce qu'avait déclaré Meniai la
semaine écoulée dans les journaux, affirmant qu'il ne reconnaissait pas le
directoire désigné par les autorités locales et que cet organe provisoire
n'avait pas le droit d'organiser l' assemblée générale élective. Par ailleurs,
d'autres sources nous ont révélé qu'à la fin du match perdu par l'ESG, « des
membres du clan de l'ancien président Meniai ont
pénétré dans les vestiaires des joueurs en incitant ces derniers de faire grève
en exigeant le règlement de leurs salaires ». Les membres du directoire ont
réagi à leur tour en soulignant que tout rentrera dans l'ordre après l'élection
du nouveau président. Malheureusement ceci n'a pas rassuré les joueurs et
l'idée avait fait son chemin dans l'esprit de la majorité d'entre eux qui ont
décidé d'entrer en grève à partir d'hier.