Les étudiants
de l'Université «3» Rabah Bitat soulèvent « le
problème de l'insécurité auquel ils se trouvent confrontés dès qu'ils
franchissent la porte d'entrée du campus », déclarent-ils avec grande
inquiétude. Tout en évoquant les agressions dont ils ont été victimes à la fin
de la semaine écoulée, certains parlent de bagarre rangée entre des
représentants des étudiants et des extra universitaires, avec au bout du compte
des blessés dans les rangs des étudiants qui ont été transportés à l'hôpital.
Tout est motif à la bagarre, avouent des étudiants, surtout lorsqu'on a en face
des énergumènes vulgaires et menaçants, à l'égard des étudiantes
particulièrement. « La semaine passée, les éléments de la gendarmerie qui sont
arrivés sur les lieux de la bagarre en retard ont dispersé les individus qui
n'avaient rien à faire à l'endroit, ainsi que les nombreux taxis clandestins,
mais ce n'est pas une solution efficace car les mêmes têtes ne manqueront pas
de revenir, sinon ils peuvent toujours guetter les étudiants au niveau des
stations de transport menant vers l'université », se sont-ils plaints. Pour un
topo, l'université «3» Rabah Bitat, ou ville
universitaire Ali Mendjeli, est située dans un
endroit totalement isolé, loin de toute présence sécuritaire.
« C'est très difficile à gérer », considèrent
des officiers de la gendarmerie et de la police, qui estiment qu'ils ont déjà
beaucoup à faire à la nouvelle ville Ali Mendjeli
pour leur en rajouter dans leur domaine de compétence toute une ville
universitaire, avec une population d'au moins 30 000 étudiants. L'on doit
rappeler dans ce contexte, que lors d'une visite sur les lieux, il y a de cela
près de trois ans, le Premier ministre Abdelmalek Sellal,
constatant le vide effarant en matière de couverture sécuritaire, avait
instruit les responsables de construire une sûreté urbaine dans les environs de
l'université en question. Hélas, rien n'a été fait jusqu'à présent.