Contrairement à certaines piscines semi-olympiques de la wilaya qui connaissent la dégradation voire l'abandon à cause généralement de la gestion boiteuse et qui fonctionnent ainsi par intermittence, celle, complètement couverte, de la daïra de Maghnia, est devenue un pôle des plus attrayants qui offre la sécurité, la propreté et le service non égalé au niveau national. Mise en service en 2013, cet équipement longtemps attendu par la population pour que soit comblé un manque flagrant de ce genre d'infrastructure sportive, n'a connu aucune altération, mieux elle s'est métamorphosée en un joyau du genre dont le cadre agréable, l'environnement verdoyant et la prise en charge du baigneur aussi bien en terme d'encadrement et de formation, attire de plus en plus d'enfants, de jeunes et de moins jeunes au point où tous les créneaux horaire affichent complets lors de périodes de pointe. «La convivialité, la propreté des lieux, la disponibilité du personnel et notre encadrement par un maître nageur-entraîneur nous ont donné goût et encouragé à ne pas décrocher. Nous nous plaisons maintenant à venir en groupe 2 fois par semaine vivre un moment de détente», diront ces 2 retraités qui font partie d'un groupe programmé pour les dimanches et mercredi à partir de 9h. Hmimed, un maître nageur - entraîneur d'une rare qualité relationnelle, du haut de ses nombreuses années d'expérience, initie les novices et n'hésite pas, dans la bonne ambiance, à user de son autorité pour les contraindre à plus d'effort et ne se lasse pas de les stimuler et leur inculquer les rudiments de la natation dans le petit bassin tout en en ayant un œil sur le grand bassin des plus aguerris. L'ambiance est bon enfant dans un cadre dont les atouts sont à l'origine de la dense fréquentation notamment la disponibilité et le sérieux du personnel et de son directeur Abdelmalek, un cadre de la Djs qui a déjà fait ses preuves en tant que, entre autres, gestionnaire de la salle omnisport et entraîneur de l'équipe phare locale de football.

L'élan de toute cette équipe qui œuvre pour la mise à la disposition des baigneurs d'un environnement et d'un cadre digne de ce qui est de meilleur dans d'autres pays développés, semble être altéré par un groupe électrogène qui fait défaut. En effet, selon le personnel, si les principaux équipements tels le système de traitement des eaux et la chaufferie sont fonctionnels sans faille, le groupe électrogène, un équipement des plus indispensables, est devenu leur principal souci afin qu'il soit fait face aux éventuelles coupures de courant et également pour que soit programmées d'autres séances nocturnes. «Nous attendons vainement, depuis la mise en service de la piscine, de l'une des institutions, aussi bien la daïra ou la wilaya, la fourniture d'un groupe électrogène, dont l'abri est disponible. Cela nous encourage davantage à aérer la programmation temporelle et à accueillir davantage de baigneurs», diront des techniciens lesquels se désolent que leur piscine n'en soit pas doté alors qu'ailleurs des piscines de moindre importance et qui offrent un service lamentable, le sont.

A noter que la piscine semi-olympique de Maghnia est venue à point combler le déficit en ce genre d'équipement sportif dont le plus ancien, la piscine municipale située à la cité Chouhada, a été détournée de sa vocation initiale par un particulier lequel y érige impunément des constructions illicites et ce grâce à la passivité et l'indifférence des chefs de la daïra et certaines assemblées communales ou la complicité de certaines autres qui se sont succédé de 1997 à ce jour.