Des milliers de professeurs et d'instituteurs se sont lancés dans une course contre la montre, depuis le 25 septembre dernier, pour déposer leurs demandes de départ à la retraite, dans les directions de l'Education nationale avant l'épuisement du sursis accordé par le gouvernement qui est fixé jusqu'au début janvier 2017.

Près de 40.000 demandes de départs à la retraite anticipée ont été formulée par les enseignants à travers le territoire national et ce chiffre risque de doubler avant la date- butoir pour la réception des demandes fixée à la fin du mois en cours. A Oran ils sont près de 3.000 enseignants qui espèrent profiter d'une retraite anticipée ou proportionnelle, selon des sources bien informées qui estiment que ce nombre est provisoire et pourra atteindre les 4.000 d'ici le 31 octobre en cours. La réception des demandes de départ à la retraite anticipée a été lancée, le 25 septembre dernier, et se poursuivra jusqu'à la fin de ce mois. Les candidats à la retraite proportionnelle doivent remplir deux conditions : les années de services cumulées (20 ans minimum pour les hommes et 15 ans minimum pour les femmes) et l'âge (50 ans pour les hommes et 45 ans pour les femmes). Les décisions de cessation d'activité ne seront remises qu'à la fin août 2017, signale-t-on. La politique sélective du gouvernement qui a épargné, du moins provisoirement, l'Education nationale de l'annulation de l'ordonnance de 1997 régissant le départ à la retraite, sans conditions d'âge, aura des répercussions néfastes sur un secteur qualifié, par les observateurs de «sinistré».

Les avis convergent sur le fait que ce sont les meilleurs éléments et les plus expérimentés qui sauteront d'un navire en plein naufrage. La majorité de ces vétérans de l'Education nationale opteront pour les écoles privées où ils auront droit à de meilleurs salaires. Il importe de noter que 96% des dossiers de départ à la retraite, déposés ces dernières années par les enseignants concernent le départ à la retraite anticipée.