L'USMH a-t-elle montré ses limites en ce début de saison ? Nous sommes en tout cas tentés de répondre par l'affirmative, si l'on tient en considération le bilan comptable de la formation de l'ex-Lavigerie en ce début d'exercice. Seule équipe à n'avoir pas encore remporté le moindre match, le team harrachi n'arrive pas à suivre la cadence. Vendredi au stade Ahmed Zabana d'Oran, les partenaires du jeune Harrag se sont inclinés par la plus petite des marges devant le MCO. Et pourtant, ils avaient nettement l'opportunité de revenir au bercail avec au moins le point du nul, s'ils avaient mieux exploité les occasions de but qu'ils se sont procurés, notamment en première période. Après la pause, les Harrachis ont eu la maitrise du jeu et ont dominé les débats sans pour autant se montrer dangereux devant. Une fébrilité offensive et un manque de réalisme flagrant, qui fait que l'USMH n'a inscrit que deux buts depuis le début de saison. Or, ce bilan mitigé est contradictoire avec le jeu proposé par les hommes de

Boualem Charef qui réalisent souvent de belles prestations, mais sans pour autant se montrer dangereux. Nous avons essayé de poser la question à l'entraîneur vendredi en fin de match mais, fidèle à ses habitudes, le staff technique de l'USMH n'a pas fait la moindre déclaration et encore moins la traditionnelle conférence de presse qui, pourtant est désormais exigée pour les clubs. Il faut dire que la situation actuelle que traverse la formation algéroise est difficile à expliquer. Cela s'annonce encore plus compliqué à l'avenir d'autant que les nombreux supporters de l'équipe sont sortis de leur silence et demandent des explications aux dirigeants car, à ce rythme, l'USMH se dirige droit vers la Ligue 2. Pour l'heure, le premier visé par les critiques n'est autre que l'entraîneur Boualem Charef dont les choix tactiques sont loin de faire l'unanimité. Même son de cloche au sein de la direction, à l'image de la dernière sortie médiatique de Djaâfar Bouslimani, actionnaire et membre du conseil d'administration de la SSPA/USMH, qui n'est pas allé avec le dos de la cuillère pour critiquer Charef, estimant que «cette politique de lui accorder carte blanche est à revoir» et que «le parcours de l'USMH cette saison est celui d'un club relégable». Quoi qu'il en soit, avec seulement trois points en six matchs et à ce rythme, l'USMH est en danger. Pire encore, sans un véritable déclic l'équipe pourrait complètement sombrer. Le moins que l'on puisse dire est que la sonnette d'alarme est désormais tirée et une prise de conscience générale est plus que nécessaire pour permettre à l'USMH de repartir du bon pied, surtout avec cette prochaine courte trêve qui tombe à pic.