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FLN: Le «retour» de Saadani

par M. Aziza

Après une longue éclipse de la scène politique, Amar Saadani a fait hier sa rentrée politique, mais sans faire de «déclarations fracassantes» comme il avait coutume de faire. Le secrétaire général du FLN a préféré se donner du temps à lui et à son parti pour répondre aux questions de l'heure, notamment en ce qui concerne les déclarations du président de l'Association française des victimes du terrorisme (AFVT), Guillaume Denoix de Saint Marc, qui avait assimilé la lutte de libération nationale à un acte de terrorisme. Il a promis à la presse de revenir longuement sur toutes les questions brûlantes. Il a donné ainsi rendez-vous, mercredi prochain, aux journalistes pour répondre à toutes les questions avec transparence, lors de la réunion avec les cadres du parti prévue à l'hôtel El Riadh, à Sidi Fredj.

Le secrétaire général du FLN s'est permis une petite parenthèse, après l'insistance des journalistes, en affirmant que l'ère des périodes des transitions est révolue. Fidèle à ses positions, Amar Saadani, a réaffirmé encore une fois que le gouvernement doit être formé par des partis politiques. Il plaidera au nom de son parti à consolider l'Etat de droit et l'Etat civil. Il a affirmé qu'aujourd'hui, l'Algérie va beaucoup mieux. «Nous avons une presse libre et une justice libre et le citoyen algérien est aujourd'hui rassuré, tranquille et respecté». Le secrétaire général du parti majoritaire n'a pas manqué, comme à chaque occasion, de faire l'éloge au président de la République et de l'armée nationale populaire.

En réponse aux questions des journalistes, il a affiché sa potion contre l'injection de l'argent dans le domaine politique, en évoquant les prochaines échéances électorales de 2017. Interrogé sur des informations faisant état de l'intention du FCE de participer aux prochaines élections législatives, Saadani répond tout en rappelant les positions de son parti qui refuse de mêler argent et politique. « L'argent c'est l'argent et la politique c'est la politique», a-t-il dit.

Le secrétaire général du FLN s'était déjà prononcé sur la question de l'argent et de la politique suite à l'affaire opposant Issad Rebrab et le ministère de la Communication relative au rachat d'El-Khabar. Il avait même averti Issad Rebrab, patron de Cevital, en déclarant devant la presse le mois de mai dernier que «Rebrab doit choisir entre la politique et l'argent. S'il les choisit tous les deux, il perdra l'argent».

Le SG du FLN a réaffirmé encore une fois son soutien indéfectible et celui de son parti au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et à son programme ainsi qu'à l'armée nationale populaire.