Selon le directeur de l'Office local de la lutte contre l'analphabétisme, Lahcen Hamadi, le nombre des nouveaux inscrits pour les cours d'enseignement pour adultes se situe bon an mal an entre 14.000 et 15.000 apprenants, mais «le problème de manque dans l'encadrement demeure le plus grand handicap que nous n'avons pas pu dépasser jusqu'à présent», dira-t-il. Déclaration qui a été faite à l'occasion de la rentrée du secteur, coïncidant avec le 1er octobre de chaque année et dont le coup d'envoi officiel a été donné depuis la ville de Zighoud Youcef, où 40 cartables remplis de fournitures scolaires ont été distribués symboliquement à des apprenants nécessiteux. Selon notre interlocuteur, le cours inaugural qui a été donné le premier jour de la reprise des cours d'alphabétisation dans cette ville a concerné d'ailleurs le héros de la révolution algérienne, natif de la région, à savoir le chahid Zighoud Youcef.

L'Office n'a pu bénéficier que de «230 enseignants contractuels et 110 autres de l'Anem en sus de certains de ses bénévoles».

Un effectif d'encadrement qui ne permet de prendre en charge qu'un ensemble maximum de 11.000 apprenants. Sachant que «ces dernières années, les nouveaux inscrits qui se manifestent auprès de nos centres d'alphabétisation atteignent jusqu'à 15.000, dont la majorité écrasante est composée de femmes, parfois assez âgées avec quelques-unes vraiment très avancées dans l'âge».

«Malheureusement, une bonne partie de ces nouveaux postulants aux cours pour adultes qui veulent s'émanciper de leur situation d'analphabétisme actuelle ne peuvent être inscrits chez nous à cause du manque d'encadrement.» Et notre interlocuteur d'affirmer que cette «question constitue toujours la difficulté majeure que nous rencontrons lors de toutes nos rentrées scolaires de ces derniers temps».