Depuis quelques jours, les populations de l'agglomération constantinoise et de sa périphérie font face à une rareté de lait en sachet du fait que les quantités distribuées habituellement ont subi une réduction importante.

Depuis quelques jours, les populations de l'agglomération constantinoise et de sa périphérie font face à une rareté de lait en sachet du fait que les quantités distribuées habituellement ont subi une réduction importante. Conséquence: dans une localité comme celle de la nouvelle ville Ali Mendjeli, agglomération qui approche les 430.000 âmes, des chaînes se forment tôt le matin devant les revendeurs au détail, attendant la livraison du lait. «A l'arrivée du camion livreur, celui-ci est pris d'assaut par les clients», nous a raconté hier un dépositaire établi dans cette ville. «Et c'est à notre corps défendant qu'on se retrouve contraint de limiter la vente à deux sachets au maximum par client», dit notre interlocuteur qui se plaint de cette situation qui lui cause beaucoup d'inconvénients, des fois même des insultes de la part des clients insatisfaits.

Quant aux citoyens qui ne sont jamais informés des tenants et des aboutissants de ces crises cycliques sur le lait, ils s'interrogent toujours sur les causes de la rareté de ce produit en se disant que les périodes de fêtes, religieuses ou autres, sont maintenant passées et, à part le Mawlid Ennabawi, aucun évènement important ne pointe à l'horizon. Alors, serait-ce une réduction de la production faite au niveau de la laiterie publique de Chaab Ersas ?

Des travailleurs affectés à la production au sein de cette unité ont répondu à cette question par l'affirmative. Selon ces ouvriers qui ont préféré garder l'anonymat, il s'agit tout simplement de la réduction par les autorités centrales des quotas de poudre de lait qui étaient affectés habituellement à leur unité. Et ils ont imputé cela à la réduction de l'importation de cette poudre décidée par le gouvernement.

Les distributeurs, eux, ont confirmé que les quotas qui leur étaient donnés par la laiterie publique ont subi des réductions importantes. «De 8000 et 9000 sachets par jour que je prenais habituellement, mon quota est descendu ces derniers jours à 5000 seulement», nous a déclaré un livreur qui a affirmé que cette unité n'a pas du tout travaillé hier samedi. Selon lui, les camions distributeurs ont attendu longtemps en vain.