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Carburants: Baisse de 43% du coût de l'importation

par R. N.

L'Algérie retrouve une «dynamique de croissance» de sa production et de ses exportations d'hydrocarbures, a affirmé l'expert dans le secteur énergétique, Francis Perrin dans l'éditorial du dernier numéro d'Oil & Gaz Africa (OAG Africa), soulignant que l'année 2017 devrait marquer le début d'un accroissement supplémentaire. Commentant les «statistiques publiées par Sonatrach» en septembre, l'expert estime que ces chiffres «confirment que l'Algérie est en train de retrouver une dynamique de croissance pour sa production et ses exportations d'hydrocarbures liquides et gazeux». Il a précisé, se basant sur les chiffres de Sonatrach, que pour les huit premiers mois de 2016, ces exportations ont augmenté à 71,5 millions de tonnes équivalent pétrole (Mtep), contre 65,4 Mtep à la même période de 2015, indiquant qu'entre janvier et août, la production primaire d'hydrocarbures était de 127,4 Mtep, ce qui représentait 99% de l'objectif de la Sonatrach. Pour Francis Perrin, qui est également le président de Stratégies et Politiques Energétiques (SPE), l'année 2017 «devrait marquer le début d'un accroissement supplémentaire grâce à des mises en production de nouveaux champs, notamment pour le gaz naturel». Selon lui, l'exportation de gaz par gazoduc a connu une hausse de 43% par rapport à la période correspondante de 2015.

Les exportations de pétrole brut ont pourtant baissé de 8% sur les huit premiers mois de 2016 du fait de la hausse des volumes traités dans les raffineries du nord du pays, relevant que les exportations de produits raffinés sont supérieures de 2% à leur volume sur janvier-août 2015. Il note également que les volumes de brut et de condensats traités par les raffineries de l'Algérie ont augmenté de 7% environ à 19,9 millions de tonnes (Mt), soit une hausse de 1,26 Mt, soulignant que «cela a contribué à réduire les importations de carburants automobiles et à accroître les exportations d'autres produits pétroliers tels que le naphta et les fiouls». La production de gazole a cru de 8% (+415.000 tonnes) et celle d'essence de 6% (+114.000 tonnes) et les importations de ces produits ont fortement baissé avec -25% (-350.000 tonnes) pour le gazole et -10% pour l'essence (-110.000 tonnes), a ajouté M. Perrin, précisant que par rapport aux huit premiers mois de 2015, le coût de l'importation des carburants a baissé de 43%, soit une économie de 710 millions de dollars.