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Constantine - Demandeurs de logements sociaux: Le revenu mensuel de la discorde

par A. E. A.

Les demandeurs de logements de type social, de Bab El Kantara, d'El Gammas et d'autres cités encore, sont dans tous leurs états suite à la réponse de la daïra justifiant, leurs «exclusion», par la condition limitative des 24.000 dinars de revenu mensuel exigé pour tout bénéficiaire de ce genre de logements. Ce qui a fait monter au créneau plusieurs présidents de comité de quartiers. Ces derniers n'ont pas manqué de souligner le caractère injuste, qui remet en cause le droit de demandeurs qui attendent depuis plus de 25 ans leur logement. Certains d'entre eux ont même écrit au 1er ministre, à l'instar du président de l'association de la cité de «Fadéla Saadane», M. Benlarbi, lui demandant d'intervenir pour faire respecter les critères d'attributions de logements selon «le contrat programme signé entre les associations et l'ancien chef de daïra». D'ailleurs, dans ce cadre, est-il noté dans la dite lettre que 1.550 logements du même type ont déjà été distribués auparavant sans tenir compte de la condition des 24.000 dinars. Toujours, dans ce même sillage, d'autres représentants de comités et associations de quartiers, comme ceux de Bab El Kantara, d'El Gammas etc., qui avaient tenu un sit-in la semaine dernière devant le cabinet du wali, pour protester contre la correspondance de la daïra, sont revenus à la charge jeudi. Le représentant de Bab El Kantara a été finalement reçu par le secrétaire général. «J'ai fait savoir d'emblée que ceux qui ont été destinataires de la correspondance de la daïra, sont tous des gens qui ont déposé des recours. Et cela contrairement à ce qui est écrit dans la lettre de réponse officielle», indique notre interlocuteur. Et d'ajouter: «j'ai abordé l'autre travers de celle-ci, à savoir que l'article du décret exécutif parlant des 24.000 dinars en question, qui est paru en 2007, ne peut pas être appliqué à des dossiers déposés en 1990 et même avant. Car, même si l'on concède qu'il peut l'être pour les années après 2007, il est clair qu'il ne peut concerner et encore moins s'appliquer aux dossiers déposés il y a plus d'un quart de siècle, soit en 1990, et même bien avant». La réponse du responsable aux représentants des demandeurs de logements aurait été des plus «évasive». Il a ainsi parlé de la commission de la daïra, qui a fixé le seuil pour bénéficier du logement social à 40.000 dinars, sans relever la contradiction avec les fameux 24.000 dinars annoncés, promettant néanmoins de clarifier les choses avec les membres de cette dernière. Le problème relatif au seuil du salaire des demandeurs de logements sociaux reste, donc, entier.