Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

RC Relizane: Le conseil d'administration s'engage à régler le problème des dettes

par M. Zeggai

Match perdu par forfait à Relizane même, défalcation de trois points, un million de dinars d'amende pour le RCR qui sera de surcroît privé de la quote-part de droit TV. En outre, on parle de 70 millions de centimes de sanctions financières écopées par le Rapid chez les jeunes catégories.

Après deux journées seulement, le RCR compte six points de retard sur les premiers non relégables, le NAHD, la JSS, le CAB et l'OM. Un triste bilan pour le club de la Mina qui aurait, avec un peu plus de sens de professionnalisme, de sagesse et de rigueur dans la gestion, poursuivi son ascension après son accession historique en Ligue 2 sous la présidence de Mohamed Zerrouki. En tout cas, le Rapid, qui vit les moments les plus sombres de son histoire, semble condamné à l'éternel recommencement par la faute de dirigeants inconscients du danger qui guette le club des milliers d'inconditionnels. La gestion catastrophique du président Hakim Bouhenni et ses collaborateurs qui l'ont propulsé à la tête du RCR, a mis le club dans le désarroi.

Mais là où le bât blesse, c'est que cette situation ne semble pas trop inquiéter les autorités locales ou les notables de la ville. Le RCR est-il devenu orphelin de ses hommes ? Selon notre enquête, nous parvenons à la conclusion suivante : le RCR est otage de certains intérêts, et une révolution est indispensable par la mise en place des mécanismes pour permettre au Rapid de retrouver sa vitesse de croisière. Tout le monde à Relizane sait que Hakim Bouhenni n'est pas le seul responsable de cette mascarade.

Pour détourner l'opinion publique et atténuer la tension, Hakim Bouhenni a annoncé sa démission pour favoriser la création d'une nouvelle SSPA où, selon notre source, le conseil d'administration sera composé de sept personnes, à savoir Mohamed Hamri, M'Hamed Azzi, Mustapha Zerrouki, Abdelkader Aouf, Sid Ahmed Abdelsadouk, Hamidou Tahrat et Benzineb Abdelfettah, en attendant la nomination du PDG de ladite nouvelle société sportive, même si notre source souligne que Benzineb Abdelfettah ou Hamidou Tahrat sont pressentis. Selon nos informations, Hakim Bouhenni, pourtant démissionnaire, pourrait occuper le poste de porte parole.

Quant à Haoue Abdelkader, annoncé comme l'homme de la situation, il a décidé de prendre du recul en raison de la situation du Rapid. Abdelkader Haoue persiste toujours à vouloir investir au Rapid mais sous conditions. « J'étais prêt à investir au club mais sous certaines conditions. J'ai pris contact avec quelques joueurs de la saison écoulée pour avoir une idée sur les dettes.

J'ai rencontré plusieurs investisseurs qui m'ont soutenu dans ma démarche, mais à la seule condition de ne plus travailler avec les dirigeants du précédent exercice. Je n'ai aucun intérêt, que ce soit personnel ou politique, et je ne cherche aucun intérêt à travers ce club », affirmera-t-il. Par ailleurs, et pour ce qui est de l'équipe proprement dite, les joueurs sont dans l'expectative et accusent un déficit considérable dans la préparation, le RCR n'ayant pas disputé le moindre match amical depuis près de trois semaines. Aussi, le problème d'hébergement persiste toujours chez les joueurs. En somme, les scénarios se multiplient à Relizane, mais aucune solution ne se profile à l'horizon à moins que cette nouvelle SSPA réussisse à limiter les dégâts.

C'est du moins le souhait des milliers de fans du RCR qui ne savent plus à quel saint se vouer, d'autant plus qu'on persiste au Rapid à vouloir faire du neuf avec du vieux. Face à la situation qui prévaut au sein de l'équipe, le défi est certes difficile mais guère impossible.