Exaspérés par le silence et le
mutisme prolongés de leur direction, plus de 500 travailleurs, des ouvriers et
maçons de l'Entreprise nationale des travaux El-Haoudh,
viennent de déclarer un mouvement de grève illimité ce lundi dernier par
l'entame d'un sit-in devant le siège de cette entité publique, et pour cause,
ils attendent depuis plus de cinq longs mois le versement de leurs salaires
mensuels respectifs et les jours à venir s'annoncent très difficiles pour eux à
la veille de la rentrée scolaire et de la fête de l'Aïd el kebir. Une revendication portée haut sur des banderoles
hissées par des travailleurs au bord de la crise de nerfs, rencontrés en dehors
de l'enceinte de l'entreprise. Selon une source très proche de la section
syndicale, les premiers licenciements viennent de toucher récemment une
vingtaine de travailleurs, signe évident de l'essoufflement de cette entreprise
dont les caisses sont taries et sa descente aux enfers est inévitable, conclut
notre source qui ne mise pas gros sur l'avenir incertain de cette entité
publique vouée à la fermeture. Pour rappel, cette entreprise publique relève de
la direction régionale de Bechar, elle seule habilitée à gérer les fonds de
l'ENIT dont les travailleurs viennent de dresser un piquet de grève pour la
seconde fois en moins de 12 mois et ceci pour les mêmes motivations. Pour plus
d'informations, nous avons tenté de joindre le responsable de l'entreprise mais
toutes nos tentatives se sont avérées infructueuses.