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Effondrement d'un immeuble désaffecté: La rue des Jardins une nouvelle fois fermée à la circulation

par D. B.

La rue des Jardins de Sidi El-Houari a été fermée hier par les services de la commune suite à l'effondrement d'une grande partie d'un immeuble désaffecté. L' immeuble de 4 étages a été vidé de ses occupants lors des premières opérations de relogement qui ont ciblé le vieux bâti au quartier populaire de Sidi El-Houari il y a de cela deux années. Toutefois, la démolition de cet immeuble posait un grand problème aux responsables locaux, du fait qu'il se situe au milieu de deux autres immeubles occupées par plusieurs familles. L'effondrement de ce qui reste de cet immeuble risque d'entraîner dans sa chute les deux autres. Un véritable casse-tête pour les services de la commune. Hier, les travailleurs de la commune ont dressé des barrières et fermé l'accès à cette artère, l'unique passage vers la place du 1er-Novembre et le centre-ville. La rue des Jardins fait partie des artères à grande concentration d'habitations menaçant ruine datant de l'ère coloniale. Il y a plus de cinq années, cette rue avait été fermée à la circulation suite à un important affaissement.

Après trois années de fermeture à la circulation automobile suite à cet affaissement, la rue des Jardins, un axe important reliant les anciens quartiers de Sidi El-Houari, El Derb, Ras El Aïn et Les Planteurs, a été rouverte après d'importants travaux et l'installation d'un mur de soutènement? La réouverture de cet important axe a nécessité pour sa réhabilitation une somme de 32 millions de dinars. Les travaux de confortement de cette voie située entre les quartiers El Derb et Sidi El-Houari, supervisés par la DUC, avaient nécessité 4 mois. Ils ont été réalisés dans les délais prévus par une entreprise nationale. Sa réouverture avait permis de désengorger la rue Philipe située à proximité où les navettes des transporteurs en communs, surtout les privés et les clandestins, vers la corniche oranaise sont légion au quotidien dans une anarchie totale.

Ce énième effondrement pose l'épineux problème des habitations désaffectés après les dernières opérations de relogement. Le problème qui se pose c'est que de nombreux édifices, laissés vacants depuis le lancement des opérations de relogement en 2006, n'ont pas été démolis à ce jour, soit près de 10 ans après. Les immeubles menaçant ruine constituent un véritable danger pour les riverains, surtout que le taux de démolition ne dépasse pas les 15%, selon les déclarations de la commission de l'environnement de l'APW. Certains immeubles se sont transformés en un refuge pour les délinquants et les dealers, alors que d'autres menacent de s'effondrer complètement à n'importe quel moment. Un projet de création d'une régie communale chargée de la démolition des immeubles en ruine dans les quartiers populaires a été approuvé par les autorités locales dernièrement. Devant cet état de fait, pour éviter tout incident, les services de la wilaya ont décidé de confier la démolition à des entreprises privées. Depuis, une centaine d'immeubles ont été démolis. L'opération traîne en raison du manque de moyens matériels et financiers pour mener à bien les travaux d'éradication et aussi à cause du vide juridique. Selon des spécialistes, tout acte de démolition ne peut pas être spontané, car il touche trois catégories différentes d'immeubles. La première catégorie concerne les immeubles relevant de la propriété privée et dont les propriétaires sont difficilement joignables. La seconde catégorie concerne les immeubles situés au cœur du tissu urbain et la troisième catégorie concerne les structures sous forme de carcasse.