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Mises en garde des spécialistes: Des crèmes solaires contrefaites sur le marché

par J. Boukraa

Le soleil véhicule beaucoup d'images positives. Pourtant, il se montre redoutable quand on en abuse. Les UV absorbés par la peau peuvent provoquer des cancers cutanés dont le mélanome. En atteignant la peau, les doses excessives d'UV agressent les cellules cutanées et peuvent provoquer des dommages irréversibles dans les gènes des cellules. Il est donc important de se protéger. Selon le docteur Bendraoua Hakima, médecin généraliste à l'Etablissement Public de Santé de Proximité de Front de mer, « la prévention est simple». «Elle consiste à faire un usage raisonnable du soleil, en évitant de s'exposer aux heures les plus chaudes (entre 11 et 16 h), en utilisant des crèmes anti-solaires d'indices de protection élevé, actives contre les UVA et les UVB. La première application doit se faire 30 minutes avant l'exposition au soleil. Il faut aussi renouveler les applications toutes les 2 h». Pour le docteur Bendraoua, «la protection de la peau des enfants est fondamentale. Le port de t-shirts et de casquettes doit compléter l'action des crèmes protectrices. Il faut aussi boire beaucoup d'eau surtout en cette période de hausse de température». Notre interlocutrice a saisi cette occasion pour mette en garde contre l'utilisation des produits contrefaits et des produit vendus à même le sol sous le soleil. L'utilisation de ces produits peut provoquer d'énormes dégâts. «Utiliser des crèmes contrefaites, ou exposées au soleil c'est faire augmenter le risque de maladie de la peau », souligne-t-elle.

A Oran, des produits cosmétiques en tous genres et pour toutes les bourses sont proposés à la vente. Mais ces derniers jours une grande affluence sur les crèmes solaires et les huiles de bronzage a été constatée. Mais, de plus en plus de cosmétiques contrefaits et dangereux envahissent le marché. Ces contrefaçons touchent le plus souvent les grandes marques. Un phénomène qui ne cesse de prendre de l'ampleur. Et la baisse du pouvoir d'achat pousse nombre d'Algériens à acheter le faux. Ce qui explique l'engouement pour les produits contrefaits, pour la plupart chinois, malgré tous les risques que représentent plusieurs de ces produits sur la santé. A M'dina Jdida, sur des étals de fortune, différentes marques sont proposées à des prix qui varient entre 200 et 500 DA, alors que les vraies sont entre 1.500 et 3.500 dinars. Estampillés aux marques internationales, ces produits sont écoulées sur le marché parallèle. Indétectables pour le simple consommateur, ils reproduisent à l'identique le packaging, le numéro de code-barre, le numéro de référence et la certification du produit. Supposés faire écran (total) contre le soleil, ces baumes, non seulement ne protègent pas, mais nuisent à l'épiderme. «Le client, même s'il connaît la provenance du produit, l'achète», déclare un vendeur ambulant à M'dina Jdida expliquant que «le prix est, de manière générale, l'élément déterminant dans le choix d'un produit».