La
direction de la culture de Constantine et l'association « El Baha » des arts et des cultures populaires organisent,
depuis hier et jusqu'au 31 du mois de juillet en cours, la première édition du
Salon constantinois de la dinanderie avec la participation de 20 exposants.
Selon le président de l'association « El Baha », Saber M'haya, il s'agit d'une exposition de produits en
cuivre, savoir-faire du terroir et propre à la ville du vieux rocher.
Et
dont le slogan « la dinanderie, miroir de la ville des ponts », est on ne peut
plus indicatif à ce sujet, ajoutera-t-il. Salon qu'il y a lieu de ne pas
confondre avec celui d'envergure nationale, qu'organise habituellement la
chambre de l'artisanat et des métiers de Constantine (CAM), en plein air au
niveau des allées Benboulaïd en plein centre-ville.
La programmation de ce Salon national était prévue pour le 18 du mois de
juillet en cours, mais a été reportée pour une date ultérieure et ce, à cause
des loyers des stands jugés trop élevés par les artisans. Quoi qu'il en soit et
pour revenir à notre Salon constantinois de la dinanderie, les produits exposés
sont représentés par des plateaux en cuivre, des cadres, des tables et des
vases, des instruments de distillation de l'eau de rose, des sucrières, des
cuillères et d'autres produits du genre. Et notre interlocuteur de poursuivre
que la majorité des produits exposés sont également à vendre et l'organisation
de ce salon, dira-t-il, a pour objectif bien sûr de faire la publicité des
auteurs de ces œuvres d'art, les artisans, mais aussi de les écouler et les
vendre. La plupart des artisans et il y en a près de 7.000 dans la wilaya,
poursuit M. M'haya, n'ont pas de locaux pour exposer et donner à voir leurs
produits au grand public. Affirmant, dans ce sillage, que 70% des 350 artisans
adhérents à l'association « El Baha », n'ont pas de
locaux et travaillent ou bien chez eux, dans de petits espaces ou chez d'autres
artisans. Les locaux distribués par les autorités sont attribués généralement à
ceux éligibles aux dispositifs Ansej ou Cnac, alors que les autres doivent se débrouiller seuls et
comme ils peuvent, lancera-t-il avec regret. Et la tenue de pareils salons
représente une opportunité pour eux à ne pas rater et un espace à valoriser et
exploiter, pour se faire connaître et aussi pour vendre, conclura-t-il.