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Constantine - Marché des 1013 logements d'El Khroub: Les habitants en appellent au wali

par A. El Abci

Des habitants de la cité des 1013 logements d'El Khroub se plaignent de l'état de délabrement et d'anarchie dans lequel se trouve le marché de vêtements, fruits et légumes, où le commerce accapare tout l'espace, à l'exemple des toilettes qui sont transformées en locaux achalandés de produits divers ! Ces toilettes détournées de leur vocation première ont pour conséquence que les gens font leurs besoins naturels face aux immeubles de la cité, salissant l'environnement et incommodant plus que de mesure les résidents.

Selon des habitants, le marché qui est devenu au fur et à mesure un centre de négoce important de la ville d'El Khroub, avec beaucoup de promesses pour un approvisionnement régulier des citoyens, s'est mû ces derniers temps en un espace marqué par un laisser-aller sans pareil. C'est ce qu'ils indiquent dans une requête envoyée au wali de Constantine et dont nous détenons une copie. En effet, est-il expliqué, dans la missive destinée au chef de l'exécutif, les grosses promesses que représentait le marché au départ pour les citoyens se sont évaporées, pire ce dernier est devenu un foyer de désagréments et de gêne multiples pour ceux qu'il était censé servir et surtout pour les riverains.

A commencer, note le document, par les puanteurs des urines et des restes des fruits et légumes, les nuisances sonores (vacarme assourdissant depuis le petit matin jusqu'à la fermeture le soir), les bagarres entre vendeurs informels pour la défense d'espaces conquis, notamment. Et de poursuivre que le marché n'a jamais fait l'objet d'une quelconque organisation un tant soit peu rationnelle, ni connu des actions de réhabilitation, à telle enseigne que les commerces sont collés les uns aux autres et les marchandises occupent même les allées, ne laissant à la clientèle que peu de place pour se mouvoir et faire ses courses. Et ce sont les femmes, ajoutent-ils, qui subissent le plus les conséquences de cette trop grande promiscuité. Et la lettre des habitants se termine par un appel aux autorités locales en vue d'une intervention salutaire, secouer le cocotier et faire régner l'ordre.