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L'accès
en ligne aux résultats du baccalauréat via le site de l'Office national des examens et
concours (ONEC) annoncé pour la soirée du mardi à partir de 20 h, était
considéré comme le dernier défi logistique auquel devaient faire face la
ministre de l'Education nationale, Mme Nouria Benghabrit et les membres de son staff. Mais finalement,
les milliers de candidats et leurs proches ont une nouvelle fois appris à leurs
dépens, toutes les limites technologiques pour ce cas précis qu'offrait l'ONEC
et par ricochet le ministère duquel il dépend, pour mener à bien cette mission.
Une mission qui s'annonçait déjà périlleuses vu les graves incidents de fraude
et de fuite des sujets ayant entaché cette session 2016 du Bac. Des incidents
qui rappelle-t-on, ont contraint la tutelle de décider d'une refonte partielle
des examens, notamment pour les candidats des filières scientifiques. Le site http://bac.onec.dz, mis à la disposition des candidats pour
consulter leurs résultats est ainsi resté inaccessible pendant au moins deux
heures. Jusqu'à au moins 22 h mardi, le même message s'affichait aux visiteurs
du site de l'ONEC : « La connexion avec le serveur a été réinitialisée pendant
le chargement de la page. Le site est peut être temporairement indisponible ou
surchargé. Essayez plus tard». Devant cette situation, beaucoup de candidats se
sont résigné à se déplacer vers leurs établissements de scolarisation pour,
enfin accéder, à leurs résultats. Un choix motivé également par certaines
rumeurs qui ont commencé à circuler sur la toile faisant état d'« un piratage
du site » et « de tentatives de la part de hackers d'accéder à la banque de
données de l'ONEC » d'où la décision qui aurait été prise par le ministère « de
fermer carrément le site pour en protéger les données ». Des allégations qui
jusqu'à lors n'ont pas suscité de réaction officielle de la part des
responsables du secteur. Finalement, ce n'est qu'aux environs de 22h que le
site de l'ONEC est devenu accessible. Beaucoup d'observateurs estiment que le
blocage du site de l'ONEC, durant les premières heures était, bel et bien,
prévisible. Pour un site comme celui de l'ONEC qui utilise, selon toute
vraisemblance, un seul serveur et de taille modeste, il est difficile, voire
impossible, de répondre à un nombre élevé de demandes simultanées.
Pour eux, l'ONEC avait deux choix pour pouvoir répondre à ce défit technologique : soit investir dans un puissant cluster qui s'appuierait sur une grappe de serveurs renforçant ainsi sa capacité à répondre à une demande élevée de sollicitations simultanée, soit faire appel à d'autres sites partenaires pour se répartir ce grand flux ponctuel de connexions. Mais aucune de ces deux options n'a été utilisée par le ministère qui doit, désormais, penser dès maintenant aux moyens lui permettant d'éviter ce genre de disfonctionnements pour les prochaines sessions du baccalauréat. |
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