Le RCR, qui a attendu la dernière journée du championnat de l'exercice écoulé pour assurer son maintien parmi l'élite, tentera d'éviter de revivre le même scénario. Mais les dirigeants du club de la Mina ne semblent pas avoir retenu les leçons du passé comme en témoignent ces turbulences vécues au cours de l'intersaison marquée par des dissensions et des conflits internes. Cela risque d'être préjudiciable au RCR, d'autant plus que la deuxième année est toujours très difficile à accomplir pour un promu. Ce sont les statistiques qui le prouvent. En tous les cas, à Relizane, ce n'est guère l'optimisme dans la mesure où les responsables du club sont en train de mettre la charrue avant les bœufs. Hakim Bouhenni a presque achevé l'opération recrutement mais sans l'accord d'un entraîneur en chef. En effet, le président du RCR et ses proches collaborateurs tergiversent toujours pour engager un nouvel entraîneur en remplacement de Kadda Aïssa qui a eu le mérite et le courage de prendre le risque au moment où l'équipe était sous la menace de la rétrogradation. Plusieurs noms ont été avancés pour calmer le jeu, selon les fans du Rapid. Lotfi Amrouche (entraîneur des U 21 du MCA), le Franco-Algérien Ismail Djelid, Benchadli, Belhout ont été tous annoncés, mais tout cela est resté au stade des rumeurs.

Pour le recrutement, les nouveaux éléments n'ont guère convaincu les supporters qui n'ont pas hésité à monter au créneau pour réclamer un « recrutement de qualité » à même de faire oublier les déboires de l'équipe au cours de la saison passée. Dans ce volet, on se dirige vers le même scénario de la saison passée où le RCR a fait venir la bagatelle de plus de quinze nouveaux joueurs dont certains n'ont jamais été utilisés. Pour le prochain exercice, Hakim Bouhenni a prôné la même politique préconisée par les frères Azzi la saison précédente.

Pour de nombreux observateurs, le recrutement de joueurs venant de divisions inférieures ou de joueurs manquant de compétition ou même libérés par leurs clubs respectifs ne fait pas l'unanimité. Surtout que le président du RCR a préféré faire signer les nouveaux éléments à Chlef, son lieu de résidence, au lieu du siège du club au stade Zouggari Tahar. Jusqu'à présent, une quinzaine de nouveaux joueurs ont paraphé des contrats avec le Rapid. Il s'agit de Allag (NAHD), Merzougui (RCA), Khalfaoui (espoir USMA), Belmokhtar (JS Saoura), Mahsas (RCA), Hellal (MCO), Guebli (NAHD), Benayad (NAHD), Anane (CSC), Brahmia (MCEE), Aït Ferguene (JSMB), Ali Messaoud (WAB), Mekkioui (CSC), Saâdaoui (HBCL).

Pour les observateurs, c'est insuffisant pour pallier aux départs des joueurs cadres de l'équipe à l'image des Djerrar, Moundji, Bouda, Youcef, Benabderrahmane, Bourdim, Manucho et Tiaiba pour ce citer que ceux-là. Dans ce même contexte, d'autres noms ont été évoqués tels que les Bouguelmouna (CABBA), Toumi (prêté par le CRB à l'O Médéa), Remmache (CSC). En plus d'un recrutement qui ne fait pas l'unanimité, les dirigeants du RCR ont commis l'erreur de laisser partir gratuitement Tiaiba.

En tous cas, ce qui se passe dans la maison du Rapid risque d'influer négativement sur la bonne marche du club qui risque de fâcheuses conséquences à moins d'une prise de conscience collective pour mettre l'intérêt du RCR au-dessus de tout. En attendant la désignation d'un entraîneur, les inconditionnels du Rapid sont dans l'expectative quant à l'avenir de leur équipe.