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Malgré les assurances de Naftal: Pression sur les stations-service

par Yazid Alilat

Il n'y aura pas de pénurie ni de perturbations dans la distribution de carburants, durant les deux derniers jours de Ramadhan, ni durant les jours de l'Aïd El Fitr. C'est ce qu'a affirmé, dimanche, sur les ondes de la Radio Chaîne 1, le directeur du pôle commercial de Naftal, M. Baradei Abdelhakim. Durant les deux derniers jours de Ramadhan, «la demande de carburants augmente, entre 35% et 40%», a-t-il dit, relevant que l'augmentation de la demande en carburants, durant les derniers jours, du mois de Ramadhan, n'a pas lieu d'être, ni cet afflux devant les stations-service, car les produits sont disponibles. «Ce mouvement vers les stations-service est constaté, malgré les assurances de Naftal, quant à la disponibilité du produit, et même durant les jours de l'Aîd», a-t-il déploré. Pour autant, le rush des automobilistes vers les stations-service, durant les derniers jours de Ramadhan, qui s'explique, selon le directeur commercial de Naftal, par des départs massifs pour la fête de l'Aïd, correspond mal avec le reste de ce mois sacré, où «la moyenne de la consommation de carburants baisse», souligne M. Baradei, pour la demande de carburants a rebondi, avec une hausse de 35%, durant les deux derniers jours du mois de jeûne. «Ce qui est naturel, car la période coïncide avec les départs en vacances durant les jours de l'Aid».

Par ailleurs, le directeur commercial de Naftal a expliqué que le groupe «a pris toutes les mesures pour assurer un approvisionnement régulier et normal de ses stations-service, sans perturbations ou rupture de carburants, à travers toutes ses stations, sur le territoire national.» «Naftal a augmenté le nombre des rotations des camions-citernes pour assurer une plus grande fluidité, dans les livraisons de carburants, dans les grandes villes du pays, notamment dans la capitale pour éviter une trop forte pression sur les stations-service». Il y a également, précise t-il, la mise en place de cellules de communication entre les stations-service et les dépôts de carburants pour un approvisionnement rapide des stations et éviter toute perturbation dans la distribution de carburants durant cette période et les jours de l'Aïd. «Naftal est habituée aux périodes de tension ou de grandes pression avec une demande en hausse, durant les jours de fête», a rappelé M. Baradei, qui a ajouté que «Naftal a toujours appelé ses clients à ne pas laisser, aux derniers jours, pour aller s'approvisionner en carburant.» Pour éviter une trop grande pression sur les stations-services, en cette période de fin de Ramadhan, qui coïncide avec une forte demande sur les carburants, Naftal a procédé au renforcement en personnels humain et matériel, des stations à forte demande, en délestant celles où il n'y a pas de grande demande, «pour répondre, dans les meilleures conditions, à la demande en carburants des citoyens, améliorer la qualité de service et pour éviter de trop longues périodes d'attente.» En outre, «durant les jours de l'Aïd, une cellule de communication est installée et travaille entre les stations- service et les dépôts et centres d'approvisionnement, pour gérer toute situation critique qui viendrait d'un manque de carburants, dans une station-service. Chacune d'elles a son programme de distribution, qui lui est spécifique, et son chef peut solliciter les centres de distribution, à n'importe quel moment, pour que sa station soit réapprovisionnée par un ou deux camions, dans les heures qui suivent sa demande.» Rassurant, le directeur commercial de Naftal a, enfin, expliqué que «des instructions strictes ont été données aux chefs de stations-service pour que le niveau des carburants de leurs stations ne descende pas des 60% de réserve.»

Des assurances qui collent un peu mal par rapport à la situation, dans certaines stations-service, dans la capitale, où une pression est palpable, avec de longues files d'attente. La pression va s'accentuer à la veille de l'Aïd, et Naftal ne peut éviter les longues files d'attente de voitures dans les stations du pays, notamment dans le Sud, et dans les grandes villes, car tous les automobilistes ont ce réflexe, devenu atavique, de faire le plein, au «cas où».