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Tébessa: L'Aïd El-Fitr, une aubaine de plus pour les commerçants

par Ali Chabana

Et l'on entame dans la sérénité la dernière semaine d'un mois de ramadhan 2016, caractérisé par une canicule éprouvante pour beaucoup. Les gens continuent de vaquer à leurs occupations. Dans les marchés, ils sont encore nombreux à s'y presser, la consommation bat son plein et l'on pense déjà à la suite, la prochaine halte, c'est-à-dire Aïd El-Fitr. Ereintés par la hausse subite et conséquente de la plupart des produits de large consommation, les ménages tentent tant bien que mal d'économiser le peu qui reste, afin de faire face à d'autres échéances et dépenses en perspective. L'on achète de l'habillement pour les enfants. Sa cherté est déjà constatée sur les étals et magasins. C'est toujours plus cher que l'année précédente. Déjà, les revendeurs réoccupent les espaces comme d'habitude et chacun y vient avec son lot de marchandises, les passants prennent le pouls des articles vestimentaires étalés à même le sol. Comble de la bêtise humaine et l'ignorance, lorsque l'arc de triomphe Caracalla, symbole emblématique de la cité devient un présentoir, en accrochant dessus, toute honte bue, des vêtements !! Pendant ce temps-là, nos voisins subsahariens débarquent par flux migratoire, de plus en plus important, des familles toutes entières traînent dans les rues, sous un soleil de plomb, petits, femmes et hommes mendient, les passants ne sont pas indifférents à leur malheur, de «réfugiés économiques», dit-on, fuyant la misère dans leurs pays d'origine. En les soulageant, qui leur fournissent de la nourriture pour rompre le jeûne, qui leur apportent de quoi se vêtir. Et puis, les rues sont dans un état déplorable, jonchées d'ordures pestilentielles, la salubrité publique demeure le cadet des soucis de certaines franges de la population. La journée s'étire de toute sa longueur, la température remonte et l'on hâte le pas pour rentrer chez soi. Les rues se vident peu à peu, les chaussées poussiéreuses et les embouteillages d'une circulation automobile chaotique ne font qu'accentuer cet état de fait, d'une ville au bord de l'asphyxie.