Rien ne va plus au RC Relizane, dont l'avenir est, de plus en plus, incertain. En effet, alors que les autres clubs de l'élite sont en passe de clôturer l'opération recrutement, au Rapid l'on peine, encore, à trouver un commandant de bord. Pis encore, une semaine après l'intronisation de Hichem Kheireddine, au poste de président du CSA, ce dernier a vite déchanté et a préféré mettre les clés sous le paillasson, à un moment où les supporters et observateurs pensaient que la situation du club allait, enfin, s'améliorer.

Une décision qui vient compliquer, encore plus, la situation du club qui accuse un grand retard, sur tous les plans. Mais que se passe-t-il vraiment au RCR ? Qu'est-ce qui a poussé Hichem Kheireddine à démissionner, alors qu'il était très chaud à l'idée de présider, aux destinées du club ? Qu'attendent les autorités locales de la ville pour bouger et éviter le pire au club ?

Ce sont là autant de questions qui taraudent l'esprit des supporters, à Relizane. En tout cas, tout le monde est unanime pour dire que la source des problèmes au Rapid est d'ordre financier. En effet, la crise financière qui touche le club ces dernières semaines a fait en sorte que tous les dirigeants lui tournent le dos. « Je ne pouvais pas poursuivre ma mission dans un environnement hostile. Je me suis retrouvé à me battre seul et ceux qui avaient promis de m'aider se sont rétractés à mon grand désespoir » , dira le désormais ex-président du CSA, lequel n'est pas allé avec le dos de la cuillère pour affirmer que la situation du club est très grave et qu'il fait face à une crise financière qui ne lui permettra pas d'entamer la prochaine situation sur de bonnes bases. « En quelques jours seulement j'ai fait face à de nombreux problèmes, notamment celui des dettes, qui a entravé, sérieusement, ma volonté de bien faire. Même les investisseurs qui m'avaient assuré de leur soutien, se sont rétractés en prenant conscience de la situation du club. Pire encore, j'ai appris que des gens de l'ancienne direction les ont persuadé de ne pas m'aider ».

Pour Hichem Kheireddine, seule l'union sacrée pourrait encore remettre le club sur de bons rails. « Il faudra beaucoup de moyens, des sacrifices et surtout une mobilisation et une entente, entre tous les principaux acteurs du club pour espérer s'en sortir », poursuivra-t-il, tout en dénonçant l'attitude du DG de la SSPA (Bouhenni ndlr) qui, au lieu de l'encourager l'a poussé à démissionner, selon ses dires. Quoi qu'il en soit, si certaines équipes s'apprêtent à entamer leur stage estival, au RCR, on n'a même pas réussi à réunir un groupe de joueurs, ce qui témoigne de la gravité de la situation, d'autant que face au black-out des autorités locales, rien n'indique que l'équipe pourra démarrer de sitôt. Par ailleurs, arrivé à la tête du staff technique, lors du mois de mars dernier, alors que le club traversait une crise aiguë, l'entraîneur Kada Aïssa, qui a réussi à maintenir le RCR parmi l'élite, ne sait toujours pas s'il sera maintenu à son poste. Ce dernier, qui entend tout de même donner la priorité au Rapid ne devrait pas tarder à prendre une décision concernant son avenir. C'est aussi le cas des cadres qui ont été sollicités, récemment, pour prêter main-forte à l'équipe et qui, face à cette situation, ont changé d'avis, à l'image du défenseur Benabderrahmane, qui a rejoint l'USMBA.