Dans
le cadre des opérations visant l'amélioration du cadre de vie des populations
des communes coutières, les localités de la commune de Bousfer
ont bénéficié d'une grande opération visant la réhabilitation du réseau
d'assainissement. Selon des sources proches de l'APC, la commune de Bousfer a bénéficié d'une enveloppe budgétaire de plus 3
milliards de centimes pour cinq opérations d'assainissement. Ces opérations qui
entrent dans le cadre du programme communal de développement -PCD- vont toucher
le village de Fellaoucen, Bousfer-Plage,
le chef-lieu de commune et d'autres quartiers. Selon nos sources, la
réhabilitation des réseaux d'assainissement vise en premier lieu à éradiquer
les fosses septiques. Il s'agit d'une demande formulée depuis plusieurs années
par les habitants qui, à longueur d'année, souffrent le martyre à cause de ces
fosses. Le projet a été accueilli favorablement par les populations surtout que
d'autres opérations de développement seront programmées après l'achèvement des
travaux du réseau d'assainissement. Il s'agit de la réhabilitation de la
voirie. Les fosses septiques, procédé théoriquement fiable pour régler le
problème du rejet des eaux usées prend une tournure inquiétante chez nous. Les
propriétaires ne sont pas toujours au fait de leur entretien et les
conséquences sont catastrophiques sur le plan de l'hygiène et de la santé. Dans
la wilaya d'Oran on dénombre 38.000 fosses dont 19.000 ont été éradiquées
durant les trois dernières années. Dans ce cadre, la wilaya d'Oran a bénéficié
d'un programme d'urgence visant l'éradication de ces fosses septiques et le raccordement
de l'ensemble des foyers au réseau d'assainissement. Outre la commune de Bousfer, la cité 95 logements dans la commune de Gdyel, a bénéficié d'une enveloppe de 2,5 milliards de
centimes pour la réalisation du réseau d'assainissement. Par ailleurs, l'eau
usée traitée en aval des systèmes d'assainissement urbains représente une eau
renouvelable non conventionnelle qui pourrait être une source attrayante et bon
marché à employer en agriculture, au voisinage des centres urbains. Cependant,
en raison de la nature variable de cette eau (sa charge en constituants
minéraux, organiques et biologiques) ; sa réutilisation devrait être gérée
soigneusement, surveillée et contrôlée par des spécialistes afin de vérifier
les risques et menaces potentiels sur les usagers, le sol et les cultures ainsi
que sur l'environnement dans son ensemble. En effet, le plan quinquennal
2010-2014 s'est fixé pour objectif une utilisation accrue des eaux traitées
pour couvrir les besoins de la wilaya en matière d'irrigation agricole. A Oran,
la superficie des périmètres agricoles irrigués est estimée à 7.200 ha, soit
l'équivalent de 7% des terres agricoles de la wilaya estimées à 143.303 ha.
Avec l'utilisation des eaux traitées, les superficies irriguées passeront
l'année prochaine à 13.000 hectares, pour développer notamment l'arboriculture
fruitière.