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Hassi Ameur: 5,5 milliards pour une station d'épuration

par J. Boukraa

D'énormes investissements ont été consacrés pour réaliser des projets, à travers la wilaya d'Oran, afin de résoudre les problèmes d'assainissement des eaux usées et des eaux pluviales, ainsi que la protection des centres urbains, contre les inondations. Cet état de fait est dû, essentiellement, aux extensions du tissu urbain et aux rejets des eaux usées brutes dans les milieux naturels. Dans ce cadre une nouvelle station d'épuration (STEP) sera réalisée, dans la commune, de Hassi Bounif. Les travaux de réalisation de cette station seront lancés, l'année prochaine. La réalisation de cette station d'épuration était devenue une urgence pour la préservation de l'environnement, dans les communes limitrophes à Hassi Bounif. Cette station dont le coût est estimé à quelque 5,5 milliards de centimes, sera réalisée dans la localité de Hassi Ameur, pour collecter les eaux usées de plusieurs sites, et notamment, les eaux usées de la zone industrielle. Le but est, aussi, de mettre un terme à la pollution de la zone humide du Lac Telmamine.

En effet, la réutilisation des eaux usées épurées, notamment, à des fins agricoles, est devenue l'un des axes principaux de la stratégie du secteur des Ressources en eau, en Algérie. Dans le but d'améliorer le taux de collecte des eaux usées, un vaste programme de projets a été lancé, durant la dernière décennie. A Oran, le programme tracé par la direction de l'Hydraulique de la wilaya d'Oran, pour la réalisation de nouvelles stations de traitement et épuration des eaux usées (STEP), à travers tout le territoire de la wilaya, est en bonne voie. Dans ce contexte, la wilaya a bénéficié de deux projets de réalisation de stations d'épuration des eaux usées, dans plusieurs communes comme Oued Tlelat, Mers El Kebir et Misserghine. Les projets sont gérés par la direction de l'Hydraulique et des Ressources en eau. Les STEP seront réalisées pour deux objectifs essentiels, à savoir : l'arrêt des rejets des eaux uséesn dans la mer et la réutilisation des eaux traitées pour l'irrigation des terres agricoles.

Les eaux usées seront épurées, conformément, aux prescriptions sanitaires et techniques applicables à l'utilisation des eaux traitées, à des fins d'irrigation de cultures.

L'objectif principal est d'éliminer les risques sanitaires. Ainsi, les eaux usées épurées sont réutilisées pour l'irrigation de certaines cultures telles l'arboriculture ou les cultures fourragères. Ce genre de procédé d'épuration, de plus en plus utilisé, à travers le monde, notamment pour les petites communautés, présente beaucoup d'avantages. C'est un procédé écologique qui fonctionne, sans utilisation d'énergie ni apport de produits chimiques. En 2020, les eaux usées représenteront un volume très appréciable de près de 2 milliards de m³, si la demande en eau est totalement satisfaite à cet horizon. Un tel volume, une fois épuré, pour des considérations écologiques ou de protection des ressources en eau, sera très apprécié quant à son utilisation par l'Agriculture ou l'Industrie. L'élimination des boues d'épuration constitue un des enjeux majeurs, pour notre pays. Rappelons, aussi, qu'une expérience de réutilisation de la boue de la station d'épuration d'El Kerma, à des fins agricoles, a été lancée, en 2015.