Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

CHLEF: Un marché hebdomadaire de tous les risques

par Bencherki Otsmane

Vols, agressions sont le lot quotidien aussi bien des commerçants que des visiteurs qui fréquentent le marché hebdomadaire d'Oum-Drou qui se tient chaque vendredi matin dans cette commune, distante à peine d'une dizaine de km du chef-lieu de wilaya. En effet, selon de nombreux citoyens, ce marché est devenu au fil du temps un repaire d'individus qui agressent et volent en toute impunité les marchandises proposées à la vente. Bien entendu, les poches des gens distraits sont également la proie de ces énergumènes qui n'hésitent pas à utiliser la violence pour arriver à leurs fins. Leur dernière « trouvaille » pour détrousser autrui consiste à lâcher des chiens sur la foule pour créer un mouvement de panique à la suite duquel ces voleurs s'emparent d'objets de valeurs. Selon les habitués du marché « c'est la troisième fois consécutive que ce groupe de voleurs répète le même scénario en profitant de l'absence de services de sécurité sur les lieux ». Il faut noter que ce marché situé à peine 3 km du siège de la mairie d'Oum-Drou ne dispose d'aucune commodité. Il n'existe pas de sanitaires, ni voies d'accès, ni parkings. Les pistes qui y mènent sont impraticables. Le site réservé au marché hebdomadaire qui se trouve en contrebas de la route menant vers la ville de Zéboudja, présente beaucoup de risques pour les commerçants qui arrivent des quatre coins du pays. Pour accéder au marché, il faut emprunter un chemin très étroit. L'anarchie totale qui règne en ce lieu a été souvent décriée par les commerçants. Une fois de plus, les commerçants interpellent les autorités locales pour améliorer les conditions d'accueil et d'exercice de ce marché qui rapporte, faut-il le souligner, des rentrés substantielles à la commune. Pour parer à cette situation, les commerçants préconisent la construction d'un mur de clôture, un poste de gardiennage, l'aménagement d'un parking et d'espaces ordonnés pour l'étalage des marchandises en toute sécurité. Plusieurs commerçants rencontrés au souk hebdomadaire se disent prêts à mettre la main dans la poche et payer les droits d'entrée et de place à condition toutefois que des aménagements adéquats soient effectués. Devant cette situation, un élu de cette commune fera remarquer que « la situation financière de la régie communale ne nous permet pas d'entamer des travaux d'une grande envergure tels que la construction d'un mur de clôture et d'un poste de gardiennage ou le goudronnage des voies d'accès ou enfin des sanitaires ».

Quant au problème de sécurité, notre interlocuteur nous confie que ce n'est pas du ressort des services de la commune mais il dépend des services de sécurité compétents que « nous souhaitons qu'ils affectent des agents pour assurer l'ordre et la sécurité lors du marché hebdomadaire ».