Les résidents de la cité dite «Ferme des 3 martyrs», située sur la route menant à El-Khroub via le quartier de Chaab-Ersas ont tiré, hier, la sonnette d'alarme pour attirer l'attention des autorités communales et celles de l'éducation sur les difficultés que vivent leurs enfants scolarisés, les uns à la cité Boumerzoug distante de 5 kilomètres, les autres au lycée du 4ème kilomètre, établissement situé un peu plus loin. «Maintenant que la saison des pluies et du froid approche à grand pas, nos enfants vont avoir plus de difficultés pour suivre leur scolarité dans ces deux établissements», nous a déclaré, hier, M. Kaabouche Farouk, président du comité de quartier. Et d'expliquer qu'ils sont environ une centaine de bambins de la cité des 3 Martyrs qui sont scolarisés dans ces deux établissements. Ils bénéficient du transport scolaire dans des bus réquisitionnés par la commune. Malheureusement, ces bus ne font que deux rotations par jour : la première rotation, celle du matin, pour les ramasser et les acheminer vers leurs établissements éducatifs respectifs, et la seconde en fin d'après-midi pour les ramener chez eux. Autre inconvénient, signale notre interlocuteur : ces deux structures éducatives sont dépourvues de cantines». Ils ne servent même pas de repas froids», a affirmé Kaabouche. Ce qui fait que les écoliers se débrouillent comme ils peuvent pour se sustenter au cours de la récréation de midi. «Et comme vous pouvez le juger, ajoute le président du comité de quartier, ils ne peuvent pas atteindre leurs domiciles pendant ce laps de temps car, par route, ils font facilement 45 minutes à l'aller et autant au retour».

«Nous, les membres du comité de quartier, nous avons fait des pieds et des mains pour amener les décideurs au niveau de l'APC de Constantine et de la direction de l'Education pour augmenter les rotations de bus à quatre dans la journée, comme cela se fait ailleurs, et plus proche de nous à El-Khroub, par exemple, dira-t-il, mais en vain. On nous renvoit de l'une à l'autre, et chacun renvoit la balle à l'autre».

Quand nous l'avons contacté hier, M. Baaziz, le nouveau secrétaire général de la direction de l'éducation (DE), s'est montré très intéressé par ce problème et tout à fait disposé à le régler par la voie administrative normale. «Le transport scolaire est du ressort de l'APC, a tenu à préciser d'abord notre interlocuteur. Toutefois, a-t-il ajouté, au niveau de la restauration nous pouvons intervenir auprès de l'inspecteur des cantines scolaires pour lui demander de vérifier la chose au niveau des deux établissements signalés et nous faire un rapport. Ceci pour nous permettre de signaler, éventuellement, ces cas à l'APC qui est impliquée aussi dans ce domaine pour ce qui concerne l'approvisionnement des cantines». Le secrétaire général de la DE invitera également les responsables du comité de quartiers, en tant que représentants des résidents, à poser leurs problèmes par écrit, notamment pour ce qui concerne la demande d'augmentation des rotations du transport scolaire, écrit qu'ils adresseront à la DE pour qu'elle puisse à son tour saisir l'APC, avec ampliation au wali. «Les problèmes que vivent les enfants scolarisés de cette cité sont aussi les nôtres», a conclu enfin M. Baaziz.

Reste à dire que nous n'avons pas pu joindre hier le vice-président de l'APC chargé de l'éducation, le Dr Messai, dont le téléphone sonnait constamment occupé.