« Problématique de la prise en charge du vieux bâti» est le thème
consacré hier aux journées d'étude algéro-autrichiennes organisées par la
direction de la formation professionnelle de la wilaya d'Oran au centre de
formation d'Es-Seddikia. Un thème qui prend une importance toute particulière
eu égard à l'ampleur du parc du vieux bâti en Algérie, particulièrement dans
les grandes villes, à l'instar d'Alger, Constantine et Oran. Cette dernière,
appelée à assumer pleinement son statu de métropole méditerranéenne, notamment
à l'occasion de l'organisation de ses premiers Jeux méditerranéens en 2021, est
à ce titre doublement concernée. Selon M. Osmane Meslouh, inspecteur central au
ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnel, «l'objectif
premier» de ces deux journée d'étude qui regroupent des experts autrichiens et
algériens, est « de définir et d'arrêter la liste des métiers ainsi que les
niveaux de qualification ciblés afin de mettre à niveau aussi bien les
programmes et cursus de formation y afférents et transférer aux hommes-
ressources les connaissances et le savoir-faire nécessaires. Selon le même
responsable, ces journées viennent ainsi en application des directives du
Premier ministre quant à l'urgence de la prise en charge des opérations de
restauration et de réhabilitation du vieux bâti. Il faut dire que les
opérations menées jusque-là sont loin de donner satisfaction. Si l'on prend par
exemple le programme consacré à la wilaya d'Alger, il en ressort, selon une
communication présentée par la représentante de l'enseignement supérieur,
seulement 3% du programme qui a été mené. Pourtant, a souligné la même source, ce
ne sont pas les ressources financières qui font défaut. «L'Etat a consacré plus
de 7 milliards de dinars pour la réhabilitation de quelque 792 immeubles
représentant un total de 13.700 logements, mais seuls 3% de ce programme a été
mené à terme», a-t-elle affirmé. Les participants à ces journées, dont des
représentants de plusieurs ministères (Habitat, Culture, Artisanat, Tourisme)
mais aussi des institutions de formation spécialisée, ainsi que des
représentants des entreprises économiques spécialisées et des universitaires
devaient sortir à l'issue de cette première journée d'étude avec une série de
recommandations. La journée d'aujourd'hui sera consacrée à la visite de
certains sites ayant connu des actions de réhabilitation à l'instar du
centre-ville et le boulevard Maâta.