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CS Constantine : Du rêve du podium au spectre de la relégation

par M. Zeggai

Le CS Constantine semble bien parti pour jouer le maintien, c'est du moins l'impression qui se dégage tant cette équipe a prouvé qu'elle ne possède pas les arguments nécessaires pour prétendre au podium comme l'exigent les milliers de ses fans.

Ainsi, après la débâcle concédée à Béchar face à la JS Saoura, le CSC vient de subir une correction similaire à Oran face à l'ASMO. Les présents au stade Bouakeul où les téléspectateurs ont été surpris par la prestation des Sanafirs. Une prestation qualifiée de ?'honteuse et intolérable» par rapport aux ambitions du club et de la ferveur populaire qu'il suscite. Avant-hier, le team du CSC est passé totalement à côté de son sujet. Des doutes subsistent quant au faible rendement des joueurs, auteurs de bourdes impardonnables à ce niveau de la compétition. Certes, la victoire asémiste ne souffre d'aucune contestation mais il faut en convenir, les Constantinois du Chabab étaient hors coup. L'entraîneur intérimaire, Mounir Zeghdoud, déçu et abbattu à la fois, a tenté à la fin de la partie d'expliquer les raisons de ce naufrage après les erreurs commises par sa défense. « Je ne veux citer aucun nom, mais il faut dire que nous n'avons rien fait pour éviter cette lourde défaite. Défensivement, on a commis beaucoup d'erreurs qui ont permis à l'adversaire de s'imposer. Maintenant, il faudra tirer les enseignements de ce revers et se focaliser sur la suite du championnat », a-t-il affirmé. Mais, sur le terrain, le CSC nous a paru amorphe et sans âme en présence des quelques fans constantinois, médusés et surpris par le manque de réaction de leurs joueurs. Quelles que soient les raisons évoquées, aucun prétexte n'est valable tant cette équipe du CSC a prouvé qu'elle se dirige droit au mur. A présent, le Chabab se trouve dans l'impasse depuis quelques jours déjà et la situation ne prête pas à l'optimisme. Victime de son environnement, où certains clans veulent s'accaparer de l'équipe, et une gestion qui laisse à désirer, le CSC risque de sombrer dans l'anonymat, ce qui arrange peut être les affaires de ceux qui veulent prendre en otage le club. Plusieurs autres raisons ont été à l'origine de ce désastre. Il y a d'abord l'opération recrutement qui n'a pas été conforme avec les objectifs du club. Seuls Bezzaz et l'Ivoirien Koné ont justifié leur statut de nouvelles recrues. Mourad Meghni, même s'il reste un artiste au talent reconnu, il n'a pas été ménagé par les fréquentes blessures. Gharbi (ex-MCA) n'a pas été utilisé jusque-là. Sans parler des Aksas (ex-MCA), Cheklam (ex-Najran de l'Arabie Saoudite) ou de Mekkaoui (ex-JSK). Sur le terrain, le CSC, à notre avis, manque d'un libéro de métier, et associer deux stoppeurs, Djeghlaba et Aksas, ne donne aucune assurance défensive, surtout si le milieu de terrain pêche dans la récupération. En somme, tout est à revoir dans cette équipe du CSC qui nous a pourtant habitués à mieux.

Le groupe Tassili Airlines doit prendre les mesures qui s'imposent pour permettre au club de rebondir et surtout pour mettre fin à ces anciens réflexes d'amateurisme. Le spectre de la relégation commence à envahir les ?'Vert et Noir» qui doivent impérativement réagir et respecter les priorités comme l'intérêt de l'équipe, les problèmes financiers ou autres? Car à ce rythme, la situation risque de s'envenimer davantage.