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Journée des personnes âgées

par A. C.

Rendre visite à des personnes âgées, de surcroît hébergées dans un centre d'accueil, est un devoir moral et de cœur. Prendre soin d'elles, c'est plus qu'un devoir, c'est un engagement de tout un chacun d'où se manifeste cet élan d'humanisme sans bornes, ni couleur politique et idéologique. Ainsi donc, à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale des personnes âgées, coïncidant avec le 1er octobre de chaque année, les autorités de la wilaya de Tébessa et à leur tête son secrétaire général sont allées s'enquérir de l'état de cette catégorie de citoyens aux besoins spécifiques, logés au centre de Bekkaria. Créé en 2003, le centre pour personnes âgées accueille en son sein une soixantaine de pensionnaires parmi lesquelles 29 femmes et deux ressortissants marocains. Présidant la cérémonie marquant l'événement, le SG de la wilaya a insisté, entre autres, sur la nécessité de sensibiliser les familles à s'occuper elles-mêmes de leurs personnes âgées, notamment parents et grands-parents, et ne pas les abandonner en se débarrassant d'eux, comme cela se faisant dans le passé, des valeurs humaines qu'on a tendance à délaisser, en citant l'exemple du Khalifa Aboubaker Essedik, qui, raconte-t-on, chaque jour avant d'aller accomplir la prière du sobh, passait par la demeure d'une vieille femme pour l'aider à arranger et nettoyer sa maison.

Un acte édifiant venant d'un illustre personnage de notre histoire. Aujourd'hui, nos familles algériennes sont encore appelées à revenir à ces moments de chaleur que ne pourra remplacer aucune autre structure, en dépit de tout le dévouement du personnel proposé à cette tâche. L'Etat prévoit un dispositif afin d'assister les familles en charge de personnes âgées et malades, avec l'entrée prochainement en application d'une nouvelle loi consistant en la prise en charge de ces personnes durant la journée (de 7h jusqu'à 19h); après quoi, les proches viennent les récupérer, une manière d'agir souple, pour ne pas couper brusquement les liens familiaux des personnes mises dans un centre d'accueil, selon les responsables de la DAS. Pour sa part, l'éducateur Habib Souaïdia dira que «le centre de Bekkaria, unique en son genre dans la wilaya, arrive à un stade de saturation et le nombre des pensionnaires ne cesse d'augmenter, avec l'arrivée des sans-abri pendant l'hiver. Cette situation est due en partie à l'absence de Diar Errahma qui pourra soulager la surcharge, au moment où les personnels administratif et pédagogique font de leur mieux pour répondre à la demande si exigeante des pensionnaires, à la santé fragilisée dont certains cas relevant de la psychiatrie». En somme, les pouvoirs publics dispensent des efforts conséquents, reste à penser aussi à une stratégie pour assister les familles en charge de personnes âgées, en leur fournissant une assistance directe, sans quoi, la problématique reste posée pour longtemps.