L'opération de dépistage du cancer du sein au niveau de la Cnas de Constantine a connu un recul et une grande désaffection auprès des femmes assurées sociales affiliées à la caisse. Si à l'entame de l'opération en 2010, l'adhésion des concernées à la démarche a été satisfaisante, répondant à ce qui en était attendu, malheureusement, au fur et à mesure, cet intérêt pour le dépistage s'est atténué et s'est réduit considérablement. C'est ce qu'a indiqué jeudi dernier le directeur la Cnas, Saïd Allami.

Selon ce responsable, ce bilan tout à fait négatif, dû essentiellement à une insuffisance dans la prise en charge et du suivi, est venu s'ajouter à la croyance dominante dans la société constantinoise qui est traversée de part en part par un sentiment de fatalité. Et notre interlocuteur de poursuivre en soulignant que la Caisse nationale des assurances sociales (Cnas) de Constantine couvre, depuis l'année 2010, en matière de dépistage précoce du cancer du sein, près d'une douzaine wilayas de l'est du pays, citant dans ce sillage les wilayas de Tébessa, Oum El Bouaghi, Biskra, Batna, El Taref, Annaba, Khenchela, Mila, El Oued, Guelma et Souk Ahras, en plus bien évidemment de Constantine.

Et de noter que pas moins de 56.000 femmes ont été convoquées pour l'opération de dépistage. Mais sur ce nombre considérable, seules 5.700 ont répondu à la convocation et se sont soumises à l'opération de dépistage en question, c'est-à-dire à peine 10% de l'ensemble des femmes convoquées et concernées. Et de faire observer enfin que pour ce qui concerne les cas suspects, il n'a été relevé qu'une proportion de 3,52% de l'ensemble de ces 5.700 femmes qui se sont présentées à la caisse.