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Tension à la résidence universitaire Aïcha Oum El-Moue'minine

par A. Mallem

La résidence universitaire Aïcha Oum El-Moue'minine de Mentouri, qui était rattachée à la direction des Oeuvres universitaires (Dou) centre de Constantine, a été transférée, il y a une quinzaine de jours, au pôle universitaire de Aïn El-Bey, à la résidence n°7. Et ce transfert a fait naître un conflit entre la direction et le syndicat UGTA. «Toute la résidence, avec armes et bagages, est montée au nouveau pôle universitaire de Aïn El-Bey pour être affectée à la résidence 7, nous ont expliqué hier les membres de la section syndicale. Tout le monde, travailleurs et services, a été admis par le directeur du Dou au niveau de ce pôle, sauf la section syndicale dont la représentativité n'est plus reconnue par la direction des Oeuvres universitaires de ce pôle. Chose que nous ne pouvons pas admettre. D'autre part, la directrice de notre résidence a pris la décision de relever de ses fonctions le chef du service restauration de la résidence Aïcha». C'est pourquoi les membres de la section syndicale de la résidence Aïcha ont pris appui sur ces deux décisions, qu'ils considèrent comme arbitraires, pour engager la protestation en rédigeant un «communiqué» qu'ils ont adressé au directeur général des Oeuvres universitaires à Alger pour exiger la réintégration du chef de service à son poste et le départ de la directrice de la résidence. Faute de quoi, menacent-ils dans ce document signé aussi par 11 sections syndicales de l'UGTA de résidence et chefs de service de restauration de quelques résidences et dont nous avons obtenu une copie, le syndicat pourrait organiser des actions musclées pour «défendre nos droits légitimes», affirment-ils. Et d'annoncer que les actions envisagées vont commencer par deux journées de protestation qui se dérouleront à partir du 7 octobre prochain.

Contactée hier matin, Mme Tella, la directrice de la résidence Aïcha, tout en rejetant la version des syndicalistes, a donné sa version propre de l'affaire. «La section syndicale de la résidence Aïcha existe encore et son bureau active normalement. Seulement, il faut savoir que notre affectation au pôle de Aïn El-Bey a changé les données. Nous dépendons maintenant d'une autre direction et, sur le plan syndical, d'une autre union locale qui est celle de Aïn Smara. Mais le problème est que le secrétaire général du syndicat n'est plus représentatif et que les travailleurs de la résidence lui ont retiré à 80% leur confiance au niveau de notre résidence. Et demain, ils vont formaliser cela». En ce qui concerne la mise à l'écart du chef de service de la restauration, Mme Tella pense que c'est plutôt cette question qui a soulevé l'ire des syndicalistes.

«Cet élément, qui n'est autre que le beau-frère du chef de la section syndicale, s'était distingué par sa mauvaise gestion et par le refus de travailler quand on a besoin de lui. C'est pour ces motifs que je l'ai relevé de ses fonctions».

Et la directrice d'annoncer que les travailleurs de la résidence Aïcha ont décidé d'organiser deux journées de protestation au niveau de la résidence 7 de Aïn El-Bey pour dénoncer les manigances du chef de la section syndicale tendant à tromper l'opinion publique. «La majorité des travailleurs refusent que ce chef de la restauration retourne à son poste et ils s'apprêtent à dénoncer les manigances aussi du chef de la section syndicale qui cherche à tromper les autres travailleurs et les responsables de plusieurs sections syndicales de résidences universitaires. Et ils vont le faire savoir dès demain», a conclu Mme Tella.