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BLIDA: La crise économique, le marché informel et le reste

par Tahar Mansour



C'est au cours de la visite qu'il a effectuée avant-hier mardi à la wilaya de Blida que le ministre du Commerce, M. Belaïb Bakhti, a affirmé que la crise économique qui frappe actuellement le monde entier n'est pas négative pour l'Algérie mais constitue plutôt une occasion pour qu'elle apprenne à compter sur ses potentialités pour développer son économie. Il a aussi rappelé que cette crise est un facteur à même de nous inciter à éviter le gaspillage et à rationaliser nos dépenses. En parlant de rationalisation des dépenses publiques, le ministre trouve insensé que le soutien de l'Etat aux produits de première nécessité profite aussi bien aux riches qu'aux nécessiteux et estime qu'il est nécessaire de trouver la solution idoine afin que ce soutien profite en premier lieu à ceux aux revenus modestes ou sans revenus. Au cours du point de presse animé en marge de sa visite, le ministre du Commerce n'a pas manqué de parler du projet portant sur l'instauration d'une autorisation d'importation pour certains produits, ce qui « instaurera une certaine transparence dans le commerce extérieur », a-t-il déclaré. Parmi les cinq produits qui seront touchés en premier lieu, il cite les véhicules, le ciment et l'alimentation du bétail, avant qu'elle soit instaurée à d'autres produits.

La mise en place de cette autorisation encouragera certainement les producteurs nationaux afin qu'ils augmentent leurs productions ainsi que la qualité. Passant ensuite à la permanence pendant les jours de l'Aïd, M. Bakhti estime que les commerçants ont répondu dans une large majorité à l'appel lancé par les services du ministère du Commerce qui a commencé avec une campagne de sensibilisation en leur direction. « Il faut aussi reconnaître que le phénomène de fermeture des commerces durant les fêtes n'est pas propre à l'Algérie mais touche tous les pays du monde », a déclaré aussi le ministre.

Quant au commerce informel que l'Etat n'arrive pas à éradiquer de manière définitive, le ministre du Commerce estime que cela ne devient possible que par le développement de l'économie nationale par la création de PME capables de mettre sur le marché à travers des circuits bien définis tout ce dont a besoin le citoyen. Il annonce qu'à cet effet, un programme a été mis en place par le gouvernement afin de lever les contraintes bureaucratiques entravant la création de PME et permettre ainsi à ceux qui travaillent dans l'informel de se repositionner par rapport aux lois en vigueur. Outre cela, la création de marchés parisiens au niveau des quartiers à forte concentration humaine est une autre solution pour éradiquer le phénomène des marchés informels. Lors de sa visite au niveau du marché de gros de fruits et légumes à Boufarik, le ministre, accompagné du wali, M. Abdelkader Bouazghi, constate que ce marché, construit depuis l'ère coloniale, ne répond plus aux besoins nouveaux des mandataires ni des détaillants qui viennent s'y approvisionner. M. Bakhti suggère alors, en coordination avec le wali, la création d'un marché de gros en fruits et légumes qui réponde à la demande des commerçants de la wilaya et de ceux du Grand-Alger. Après avoir effectué une visite à la SARL Star Fruit à Boufarik, spécialisée dans la production et l'importation d'agrumes qui a une capacité de stockage sous froid qui approche les 40.000 m³, le ministre se rendit à Béni Mered où il visita le futur laboratoire de contrôle de la qualité qui se trouve en phase de réception et qui permettra de contrôler la qualité des produits alimentaires, ce qui influera positivement sur la santé publique. Enfin, c'est le groupe SIM qui a reçu la visite du ministre du Commerce et qui lui a présenté les différentes activités, versées dans l'agroalimentaire, qui le composent. Le groupe SIM, faut-il le rappeler, est un exemple dans la manière de gérer diverses activités pour la mise sur le marché de produits alimentaires de qualité supérieure, aux normes internationales. D'ailleurs, les pâtes produites par le groupe SIM font l'unanimité sur le marché national et sont exportées vers plusieurs pays à travers les cinq continents.