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Le FCE ouvre son bureau à Oran : Haddad annonce la libération prochaine des cadres incarcérés

par Mokhtaria Bensaâd

Le président du Forum des chefs d'entreprise (FCE), Ali Haddad, a annoncé hier, en marge de la cérémonie d'ouverture du bureau d'Oran de cette organisation patronale, organisée à l'hôtel Sheraton, que les cadres injustement incarcérés seront tous libérés dans les prochains jours.

Le président a affirmé que les membres du FCE sont actuellement en pourparlers pour libérer et réhabiliter ces cadres. «Nous sommes en train de travailler avec le gouvernement», dira-t-il, «pour libérer tous les cadres incarcérés dans les jours à venir». Interrogé si une liste a déjà été établie comportant les personnes qui seront réhabilitées, le patron du FCE a indiqué que la liste n'est pas encore établie et sera communiquée dès qu'elle sera finalisée. M. Haddad a également parlé de la dépénalisation de l'acte de gestion en déclarant que «la dépénalisation de l'acte de gestion est une décision qui vient d'être prise. Le dépôt de plainte ne sera plus des prérogatives des instances de sécurité mais du conseil d'administration. C'est ce conseil qui sera en charge de porter plainte si le gestionnaire a fauté». Le président du FCE avait rappelé dans son discours prononcé devant les opérateurs économiques au Sheraton que «beaucoup de cadres, dont le seul tort est d'avoir pris des initiatives, ont été injustement incarcérés, sanctionnés ou marginalisés. Je plaide aujourd'hui pour leur réhabilitation solennelle. La révision du dispositif législatif qui préconise la dépénalisation des actes et les fautes de gestion est comme vous le constatez, d'une importance capitale». M. Haddad est aussi revenu sur l'affaire Rebrab, en déclarant que «la loi est au-dessus de tous». Plus explicatif sur cette affaire, le patron du FCE a indiqué que «Issad Rebrab était un membre fondateur du FCE et chef d'entreprise». «Donc, nous n'avons aucun complexe pour défendre n'importe quelle personne ou homme d'affaires». Il a rappelé pour la genèse qu'il a été contacté par le patron de Cevital concernant trois projets pour lesquels il a rencontré des problèmes. Il s'agit, selon le président du FCE, du projet du matériel rénové importé, du projet de remblai du port de Béjaïa et du dernier projet des 1.200 ha de terre agricole achetés à Mohammadia ou Sig et qu'il voulait transformer en terrain industriel. «Pour ces trois projets», a expliqué M. Haddad, «je suis parti voir le ministre de l'Industrie, M. Bouchouareb, pour lui exposer le problème. Le ministre n'a pas donné son aval pour les trois projets, estimant que pour le premier projet, la loi interdit l'importation de matériel usagé de plus de deux ans. Pour le 2e, l'installation d'une unité de remblai à moins de 300 m est interdite dans un port et pour le 3e projet, le ministre a répondu que les terrains agricoles ne peuvent pas être transformés en terrains industriels». C'est ainsi qu'a résumé le président du FCE l'origine du conflit qui oppose actuellement le ministre de l'Industrie et le patron de Cevital.

Interrogé sur la plainte déposée au niveau de la justice par le président du FCE pour diffamation contre l?ex-général à la retraite, Hocine Benhadid, M. Ali Haddad a souligné que «à partir de ce moment, celui qui faute avec nous sera traduit en justice. Cette affaire est entre les mains de la justice et c'est la justice qui tranchera».