Le
paysage environnemental de la wilaya de Médéa, dans les grandes villes comme
dans les petites agglomérations et autres villages, redevient, il est
malheureux de le dire, de plus en plus, problématique. Et pour cause, partout
où vous passez, dans les rues et ruelles, sur les trottoirs, dans les cours et
cages d'escaliers des immeubles, relevant de l'OPGI comme aux abords des
habitations privées, les espaces libres, jardins publics, marchés de fruits et
légumes, dans les lieux publics en général, ce sont, très souvent, des tas et
des tas d'immondices, de toutes sortes, qui vous « accueillent ». En effet,
ayant connu, durant les dernières années, une amélioration en matière de
propreté et d'hygiène, grâce à une bonne prise en charge de la part des
autorités locales, constatée, d'ailleurs, aussi bien par les habitants que par
les citoyens de passage, plus particulièrement dans le chef-lieu de wilaya qui
constitue la véritable vitrine de toute la région, l'état du paysage
environnemental d'aujourd'hui s'est, très nettement, détérioré et dégradé au
point où l'on est amené à se poser moult questions comme : que veut dire
civisme aujourd'hui ? Que fait le mouvement associatif, les médias, la cellule
familiale, en matière de sensibilisation sur la nécessité de la préservation de
la propreté et de l'hygiène ? Ne faudrait-il pas songer à créer une police de
proximité urbaine, chargée du respect de la propreté et de l'hygiène du paysage
environnemental ? Une police chargée, également, de lutter, effectivement et
efficacement, selon les lois en vigueur, contre les désagréments sonores de
toutes sortes, provoqués par les motos, les cortèges nuptiaux, les feux
d'artifices anarchiques et autres bruits incommodants qui portent atteinte à la
tranquillité et au calme, dans nos villes et, de là, à la sérénité des
citoyens. Une situation de malpropreté généralisée à laquelle les agents
communaux chargés de la collecte des ordures ménagères, aussi bien dans le
chef-lieu de wilaya que dans les autres daïras, tentent, malgré l'insuffisance
des moyens humains et matériels disponibles, d'apporter des solutions, mais en
vain. Ce dont nous dira, très justement, un agent du service de la voirie de la
commune de Médéa : « nous commençons notre travail, chaque nuit, à 2h pour le
terminer le matin aux environs de 10h. Mais, moins d'une heure après notre
passage, les lieux de collecte des ordures ménagères redeviennent sales et
engorgés, comme si nos camions et autres engins n'étaient pas encore passés !
Et dire qu'il existe bien des horaires officiels pour, justement, la sortie de
ces ordures ménagères mais ils ne sont jamais appliqués ! » Et un autre de ses
collègues d'enchaîner, désappointé : « comment expliquer le fait que des
sachets et autres cartons bourrés d'ordures ménagères et autres déchets
commerciaux sont jetés, anarchiquement, à même le sol ? Un comportement de
personnes inconscientes, pour ne pas dire autre chose, qui nous pénalise en
ralentissant, énormément, notre travail. Même des espaces de jardins publics et
autres espaces verts, qui sont nettoyés par nos soins, se retrouvent aussi
sales et aussi chargés qu'ils ne l'étaient deux jours auparavant ! »
Une
situation qui ne s'arrête, malheureusement, pas aux seules ordures ménagères.
En effet, à l'issue des multiples et permanentes transformations urbanistiques,
aussi bien intérieures qu'extérieures, que « subissent », contre la loi, des
appartements, relevant de l'OPGI, auxquelles s'ajoutent les travaux de
construction ou d'extension d'habitations privées, ce sont des tas et des tas
de déchets de toutes sortes (carrelage, faïence, sable, ciment, bois, briques?)
qui sont amoncelés, au bas des immeubles voire dans les cages d'escaliers et
sur les trottoirs, pendant des semaines, voire des mois avant que leurs «
propriétaires » ne daignent les enlever, la plupart du temps sur l'insistance
d'autres locataires incommodés par cette malheureuse, source également, de
danger. Cette situation, bien malheureuse, caractérise, aujourd'hui, aussi
bien, le paysage environnemental de la wilaya de Médéa que celui d'autres régions
du pays.