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Situation politique, économique et sécuritaire : Clignotants au «rouge», selon le RCD

par Abdelkrim Zerzouri

Le ton inquiet, voire alarmant, le RCD dresse un sombre tableau à la suite des derniers développements intervenus sur la scène politique nationale. Disséquant la situation du pays, à tous les niveaux, le RCD note dans un communiqué sanctionnant les travaux de son secrétariat national, réuni le 31 juillet dernier, que « les récents limogeages opérés dans les corps constitués de l'Etat, la répression à Ghardaïa et les menées terroristes désormais de moins en moins confinées en Kabylie ne sont pas de nature à rassurer les populations livrées à l'instrumentalisation de l'intox et de la rumeur orchestrées parfois par les institutions elles-mêmes ». Sur le volet économique, le RCD soutient que « la crise financière née de la dégringolade des prix des hydrocarbures met à nu l'indigence de la politique économique du pays » et lance dans ce sens des critiques acerbes contre les dernières décisions du gouvernement qui, souligne son communiqué, « pense avoir trouvé la parade en sortant du chapeau l'amnistie fiscale ». Ajoutant dans ce contexte qu'« il est vain de croire à un assainissement et une orientation de la sphère économique vers la production et l'effort sans le renvoi d'un système qui perdure par le captage de la rente, l'achat des consciences et la corruption ». Le RCD considère encore, à ce titre, que « l'affolement perceptible à travers les discours et les orientations économiques contradictoires dénote de la poursuite de la dégradation de la gouvernance algérienne ». La situation dans la vallée du Mzab, une région qui, selon le RCD, se trouve livrée « aux forces mafieuses et obscurantistes », n'a pas été en reste dans le diagnostic alarmant rendu par le secrétariat du RCD. Le communiqué n'a pas manqué, aussi, de s'insurger contre « la mise sous mandat de dépôt de l'ex-maire de Berriane, Nacerdine Hadjadj, secrétaire national à l'aménagement du territoire du RCD, victime de harcèlements judiciaires depuis 2007 ». Ainsi, le communiqué en question soutiendra que « le pays a, plus que jamais, besoin d'institutions légitimes et crédibles pour mener à bien les réformes structurelles nécessaires pour l'avènement d'un Etat de droit et à l'amorce du développement ». Réitérant dans ce sillage son appel à « une transition pacifique et démocratique où les élections à tous les niveaux, y compris celle d'un président légitime, sont confiées à une instance nationale indépendante qui pilote, organise et gère le processus électoral dans son intégralité et dans ses détails ». Non sans faire l'éloge de la CNLTD, qualifiée de « cadre de concertation et d'action loin des conflits idéologiques? », laissant à chaque parti « son autonomie pleine et entière sur les voies et moyens de faire avancer son propre programme ». Presque une caution à peine voilée en faveur de l'initiative du leader du MSP, M. Abderrazak Mokri, dont le récent contact mené en solo avec le conseiller du président de la République, M. Ahmed Ouyahia, a provoqué de profonds remous au sein de la CNLTD.