Sitôt dit, sitôt fait. L'implication de l'APW dans le processus de promotion de la candidature d'Oran pour l'organisation des Jeux Méditerranéens (JM) de 2021 est déjà effective.

La mi-juin, depuis la tribune de l'hémicycle où se déroulaient  les travaux de la 2e session APW 2015, le wali d'Oran, Zâalane Abdelghani, exhortait les élus de la wilaya à prendre fait et cause de la postulation de leur ville pour les JM-2021. Le message n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd, puisque l'APW s'est aussitôt mise à l'œuvre en organisant deux réunions consécutives dans le but de mettre au point une feuille de route définissant les actions à entreprendre par étapes. Le plan d'action n'étant pas encore finalisé, mais on en connaît dores et déjà les lignes génératrices. Elles s'inspirent, dans un souci de conformité et d'harmonie, des 21 initiatives antérieures à l'évènement des JM-2021 consignées dans le dossier de candidature d'Oran déposé, le 31 juillet 2014, auprès du secrétariat général du Comité international des Jeux Méditerranéens (CIJM), à Athènes. On en cite, à titre d'exemple, des opérations de proximité avec la population locale (diffusions de flyers promotionnels, passage de la caravane des JM dans la région d'Oran), exposition de tableaux artistiques représentant la Méditerranée, son histoire, ses pays et ses villes, programme de formation des volontaires d'Oran pour ces joutes internationales, campagne de sensibilisation et de prévention pour la sécurité et le fair-play dans les stades, programme d'informations sur les JM à destination des supporteurs notamment, organisation d'événements et de festivités à l'approche du rendez-vous. Comme il s'agit d'une concurrence, très acharnée d'ailleurs, avec l'autre candidate officielle, la ville tunisienne de Sfax, le côté information, ce front stratégique constituant une des batailles cruciales et même déterminantes dans le sprint final de l'accueil des JM 2021, l'Assemblée locale élue d'Oran veut se mobiliser pleinement et énergiquement sur ce front, qu'on peut nommer «cyber-guerre» ou «guerre de l'information», avec tout le respect que les deux pays frères et voisins - et leurs villes respectives par ricochet - se doivent mutuellement, à plus forte raison qu'il s'agit là, par définition et par essence, de sportivité et d'olympisme comme valeur suprême. On envisage ainsi de mettre en place une cellule locale bien outillée en TIC qui sera aux aguets de la moindre nouvelle sur le dossier de la candidature aux JM 2021, y compris bien sûr ce qui se fait en termes de campagne promotionnelle et publicitaire côté tunisien, notamment via internet. A l'évidence, cette cellule ne se confinera pas dans une posture d'observateur neutre, mais s'impliquera activement dans le jeu de la «e-promotion» de sa propre ville via les journaux électroniques, les sites web, les portails, les réseaux sociaux, etc.

BUDGET DE PLUS DE 52 MILLIONS $ POUR LES JEUX

Pour Kazitani Abdelhak, «la notoriété internationale qu'apporterait à Oran ce méga-événement sportif constitue un des arguments majeurs de la candidature de notre ville. Le développement en est un autre. En effet, la construction de cette nouvelle image à travers un grand événement sportif tel que les JM vise surtout à repositionner la ville sur la carte du monde et à attirer des investissements internationaux. Le fait que les transformations urbaines que nécessite l'organisation d'un événement sportif hautement médiatisé sont extrêmement rapides explique leur intérêt. Puisqu'il doit être fin prêt avant la date échéance, cet événement sportif agit en effet comme un catalyseur des grands projets de développement urbain pour notre ville qui aspire à devenir une vraie métropole méditerranéenne».

Cela résume, en partie, le nerf de la guerre que l'Etat s'engage à investir pour faire valoir la candidature de sa ville Oran pour les JM-2021. A cet effet, le projet de budget prévisionnel pour les JM 2021 est de l'ordre de 52 millions de dollars, selon une source officielle. Mais les dépenses franchiront ce montant puisque ce budget prévisionnel n'inclut pas les investissements prévus pour les installations sportives et le village méditerranéen. Les principales sources de financement seront dégagées par les pouvoirs publics à travers le MJS (35 millions $), la wilaya d'Oran (7,50 millions $) et l'APC d'Oran (2,25 $). On table, par ailleurs, sur un total de recettes de l'ordre de 6,20 millions $ en termes de sponsoring, vente de billets, droits TV et autres.