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Anarchie au lotissement El Fedj

par A. Mallem

Au quartier de Zouaghi, sur le plateau de Ain El Bey, existent trois lotissements qui ont été livrés à la construction d'habitations individuelles. Deux appartiennent à des domaines privés et le troisième au domaine public. C'est ce dernier, le lotissement « El-Fedj », qui nous intéresse à cause des nombreux problèmes qui se posent et qui nous ont été rapportés par un groupe d'habitants que nous avons rencontré hier. « Dans les lotissements appartenant aux domaines privés, expliquent nos interlocuteurs, la loi est plus ou moins respectée et le cachet résidentiel a été conservé. Mais dans le nôtre, le lotissement El-Fedj en l'occurrence, c'est l'anarchie totale. Ce lotissement a perdu tout caractère résidentiel et il a tendance à ressembler de plus en plus à la cité Benchergui que tous les constantinois pointent du doigt quand ils veulent parler de constructions anarchiques. Et en l'absence de tout contrôle des services de l'urbanisme, chacun fait ce qu'il veut, construit là où il veut ». Au départ, poursuivent les plaignants, les lots ont été donnés aux constructeurs pour bâtir des habitations de type 1 + 2 (Rez-de-chaussée plus un étage). Et chaque constructeur doit respecter ce schéma afin de préserver le caractère résidentiel du quartier. Malheureusement, déplorent-ils, on constate maintenant que de véritables bâtiments de 3, voire de 4 étages, ont été élevés dans les lots individuels, sans aucune autorisation des services concernés et en contradiction flagrante avec le plan de masse ».

Il n'y a jamais eu de contrôle des services concernés de l'urbanisme, que ce soit de la part de la mairie ou de la direction de wilaya », ont souligné nos interlocuteurs. D'autre part, poursuivent ces derniers, le plan prévoit de laisser un espace de 2 mètres pour les trottoirs, mais cette clause n'est jamais respectée par les riverains qui n'hésitent pas à grignoter sur ces espaces publics. Aussi, le même plan prévoit un seul garage par construction, mais on peut voir dans certaines villas un minimum de trois garages, tous destinés à diverses activités économiques ou commerciales. Encore, on construit toute sorte de dépendances et chaque riverain se permet d'aménager un ralentisseur devant sa villa. Enfin, il faut signaler que le goudron est continuellement agressé par les riverains pour creuser toute sorte d'aménagement ou d'évacuation des eaux usées. Et pour terminer, ces citoyens du lotissement «El-Fedj » ont demandé avec empressement l'intervention des services concernés de l'urbanisme dans leur lotissement pour un contrôle de conformité au plan et aux normes de constructions et pour mettre un terme au développement de l'anarchie dans les constructions.

Contacté hier, le directeur de l'urbanisme, M. Mahdi Habib, nous fera savoir que la prérogative de contrôle des constructions dans le lotissement considéré appartient aux services de l'APC, qui sont également habilités à délivrer les permis de construire.