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Le siège de la DUC pose problème

par Cheikh Guetbi

Malgré les différents appels de détresse et les maintes correspondances adressées au ministère de l'Habitat et aux autorités locales suite à des décès causés par l'amiante, les employés du service de l'urbanisme de la DUC continuent d'évoluer dans un environnement hostile, voire fatal, et les responsables demeurent jusqu'alors indifférents à leur situation. C'est un sinistre baraquement qui date de l'époque coloniale, situé sur une aile lugubre à l'écart du siège de la DUC, qui abrite ce service et dont le toit renferme de la fibre amiante connue pour être à l'origine de maladies mortelles tels, entre autres, le cancer de la thyroïde, l'asbestose et le cancer des poumons. Selon les documents que nous a fournis une syndicaliste, une dizaine parmi les employés de ce service sont décédés ou malades à cause de l'amiante contenue dans les panneaux en fibrociment du toit de leurs locaux qui, en sus, sont très exigus. Selon notre interlocutrice, l'instabilité des directeurs de la DUC est pour beaucoup dans cette situation car de depuis 2006, pas moins de 6 directeurs se sont relayés à la tête de la DUC. En plus de ce danger mortel permanent qui menace les employés du service de l'urbanisme, ceux-là évoluent dans des locaux dont ni l'espace ni le mobilier ne répondent aux exigences de la profession à savoir des bureaux spacieux, des tables pour architectes et des armoires spécifiques pour le rangement des boîtes et des plans. D'autre part, notre interlocutrice évoque une autre tare qui est la chaudière laquelle, faute d'espace, est installée dans un minuscule coin situé entre les toilettes et les bureaux, soit à quelques centimètres des employés, ce qui représente un sérieux risque pour ces derniers. Par ailleurs, faute d'espace, les bureaux croulent sous un impressionnant nombre de boîtes de rangement des dossiers, même le couloir n'y a pas échappé, ce qui n'est pas pour faciliter la tâche aux employés lesquels semblent être animés par la seule conscience et la bonne volonté dans l'espoir de voir un jour leur service délocalisé vers d'autres locaux plus spacieux et fuir ainsi l'exiguïté et les risques majeurs que pourraient causer la chaudière et l'amiante laquelle a déjà fait des victimes. En attendant, les employés du service de l'urbanisme qui sont en danger imminent, souffrent dans le silence dans l'indifférence totale de la tutelle et des responsables locaux.