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Victime d'une guerre de gang : Trois fils de dignitaires algériens blessés à Paris

par Moncef Wafi

Trois ressortissants algériens présentés comme des fils de «dignitaires» ont été blessés, dans l'après-midi de jeudi dernier, dans une fusillade à l'arme automatique, dans la cité Emile-Cordon, à Saint-Ouen, en banlieue parisienne, selon l'édition de ce mardi du ?Parisien'. Les victimes, âgées de 20 ans, sont les fils d'une avocate du barreau d'Alger, d'un général et d'un député, rapporte le quotidien français, sans donner plus de détails sur leur identité. La source judiciaire citée par ce dernier précise que les trois blessés étaient en vacances dans la capitale française. Deux des trois Algériens, grièvement blessés à l'abdomen et à l'épaule, ont été hospitalisés, jeudi, dans un état jugé «sérieux», mais leur pronostic vital n'est plus engagé. Les tirs se sont produits vers 16h, dans cette cité Emile-Cordon, réputée être un point de deal connu et placée en ?Zone de sécurité prioritaire' (ZSP), depuis 2012, dans le cœur de cette ville de 48.000 habitants, située aux portes de Paris.

Un important dispositif de police avait été déployé et en fin de journée, des renforts de CRS surveillaient le secteur. Les enquêteurs ont récupéré 21 douilles de calibre 9 mm.

La veille, au soir, déjà, des coups de feu avaient été tirés par 2 hommes, sans faire de blessés, avant de prendre la fuite, l'un en moto, l'autre en scooter. Arrivés sur place, à l'angle de la rue Alexandre-Bachelet et de la rue Anselme, les policiers ont retrouvé 10 douilles et 2 cartouches de 7,62 mm.

L'enquête a permis, donc, aux hommes de la Police judiciaire de Seine Saint-Denis d'arrêter, aux premières heures de ce mardi, 4 hommes soupçonnés d'être impliqués dans la fusillade de jeudi, à Saint-Ouen. Âgés de 25 à 30 ans, ces hommes ont été arrêtés «à divers endroits de la ville et placés en garde à vue», a déclaré à l'AFP une source judiciaire. Les 4 suspects sont connus de la justice, et déjà condamnés, notamment, pour des affaires de stupéfiants, a ajouté cette source, précisant que 15 kg de cannabis avaient été saisis lors des perquisitions. Le mobile évident de cette attaque à l'arme automatique reste le contrôle du trafic de drogue, en cherchant à assécher le point de vente de la bande rivale. Selon ?Le Parisien', les victimes ont, ainsi, fait les frais d'une guerre de gang qui sévit, depuis plusieurs semaines, dans la région. Ainsi, dans la nuit du 12 au 13 avril derniers, un jeune homme avait reçu une balle dans la mâchoire, cité Soubise. Le 24 avril, une fusillade à la ?Kalachnikov' s'était produite, également, dans la cité Soubise. Elle n'avait pas fait de victime et avait donné lieu à 2 interpellations.