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Charlotte de Cambridge et la réalité multiculturelle De l'Union Jack

par Ahmed Farrah

Alors que l'Italie se fait envahir quotidiennement par des boat people qui lui déversent tous les malheurs des peuples du bas monde opprimés par les leurs, sa marine va jusqu'à les chercher en haute mer pour les secourir et les ramener à port. Ce qui contraste avec la frilosité française qui devient manifeste, elle ne choque plus, elle s'installe et s'étend à tous les niveaux et les bas étages. Le trop-plein commence à déborder depuis Béziers où le maire de la ville a procédé au fichage par leurs prénoms à consonance musulmane des écoliers de sa ville. Croit-il au grand remplacement ? Veut-il les déporter par bateaux ? Et où ? Leur réserve-t-il un autre sort ? Terrible est le futur de ces enfants français à qui on leur reproche le crime de leurs parents qui les ont fait naître en France. Reproduire, aujourd'hui, la pensée morbide des années 1930 et l'eugénisme pur blanc dépeuplera sûrement la France, ils n'y resteront que les Dupont et les Durand, les autres devront se chercher hors de la terre des Astérix et Obélix et leurs amis les Gaulois. Mais la vie n'est pas qu'hexagonale encerclée par la peur et protégée par ceux qui ferment les portes aux autres après que, eux sont rentrés. Lundi, la monarchie britannique révélait que le nouveau «Royal baby» s'appellerait «Charlotte Elizabeth Diana», les Britanniques n'ont pas manqué de saluer ces prénoms hommage. Mais ce qui a attiré le plus l'attention est qu'à la sortie de la clinique natale de la princesse Kate Midlleton, le bébé royal dans les bras, et du prince William, l'un des policiers qui les protégeait, ne portait pas le casque mais le turban Sikh. La Grande-Bretagne est l'un des plus grands cœurs battants de ce monde et la plus vieille démocratie qui existe, elle est tolérante et accepte l'individu tel qu'il est, elle ne le dissout pas. En se promenant à Londres, on est vite impressionné par la diversité culturelle qui la compose. Les gens ne font pas attention au chiffon qu'on porte, ni à sa longueur, ni à la longueur de la barbichette, ni aux mèches rebelles. Le fantaisiste et l'élégant classique ne se rejettent pas et ne s'ignorent pas non plus, chacun vit sa vie comme il lui semble et sans jugement de valeur. Un vrai symbole d'intégration multiculturelle contrairement à la France pseudo-assimilationniste.