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Ligue des champions : Entre frères ennemis à Madrid, la Juve pour prendre option

par Adjal Lahouari

Avec les quarts de finale, la Ligue des champions amorce la dernière ligue droite qui doit mener les deux finalistes vers l'Olympia stadium de Berlin, le 6 juin prochain. Mais pour avoir le droit d'être dans ce fameux stade chargé d'histoire, il faudra d'abord passer deux caps importants, les quarts et les demis, soit quatre matches contre de rudes adversaires, animés par les mêmes ambitions. Lors du tirage au sort, les deux clubs de la capitale d'Espagne sont sortis des chapeaux. Il est certain que les gens du Real n'étaient guère heureux d'avoir à affronter le voisin et frère ennemi, qui leur a déjà causé bien des tourments cette saison, et dont la combativité et le style engagé sont redoutés par tous ses adversaires. Aujourd'hui, ce mano-à-mano aura pour cadre le stade Vicente Calderon fief des Colchoneros. Ce débat s'annonce des plus incertains, car, en attendant le retour au stade Bernabeu dans une semaine, les hommes de Carlo Ancelotti vont tenter de prendre un avantage sécurisant. Pour cela, ils seront contraints d'attaquer, et c'est le contexte idéal pour les coéquipiers de Grizmann qui excellent dans les contres. Souvent, ils parviennent à faire déjouer l'adversaire, ne lésinant pas sur les moyens. Cette façon de jouer ne plait pas aux puristes. Le coach Simeone n'en a cure et la qualifie «d'intensité». Ayant tiré un nul heureux à Malaga, l'Atletico entend mener la vie dure à son puissant voisin. Au Real, les rencontres se suivent mais ne se ressemblent pas, et ce, malgré un très riche effectif. L'équipe d'Ancelloti est toujours dépendante de son buteur vedette Cristiano Ronaldo, alors que le compartiment défensif ne donne pas de solides garanties de solidité. Le derby de Madrid ne doit pas être raté, sous aucun prétexte. A Turin, est programmé un match aux caractéristiques différentes de celui de Madrid, en ce sens que, sur le papier, le team de la Juventus est considéré comme le favori. Il est vrai que la « vieille dame » écrase la série A et ce, malgré l'absence pour blessures de deux pions essentiels, Pirlo et Pogba. Il est vrai aussi que le buteur Argentin Tevez affiche actuellement la forme de sa vie, bien soutenu par ses coéquipiers. Aussi impressionnante qu'elle soit, la Juve connaît parfois des faiblesses, comme ce fut le cas samedi face à Parme. Le coach portugais de Monaco, Leonardo Jardim pourrait glaner quelques « tuyaux » utiles pour contrarier le champion d'Italie.

Déjà, il mise sur l'aptitude de son équipe à bien gérer ses matches à l'extérieur, grâce à la solidité de sa défense et à son jeu en contres, comme ce fut le cas à Londres face à Arsenal. Toutefois, les Italiens sont plus retors que les Anglais et ils se méfieront des Monégasques, qui savent courber l'échine avant de réagir. En conséquence, ce débat s'annonce serré en raison des dispositions tactiques propres aux deux équipes.