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Colère des habitants de Serkina

par A. E. A.

Les habitants du lotissement de la cité de Sarkina 2, située du côté de la cité Erriadh, n'en peuvent plus d'attendre une amélioration de leur cadre de vie «qui manque pratiquement de tout », ont-ils martelé lors d'un sit-in tenu, hier, devant le cabinet du wali.

Selon leur représentant et membre de l'association du lotissement, M. Nacer, Serkina 2 qui comprend 136 lots et donc autant de familles est dépourvue des conditions de vie minimales. «Les manques concernent aussi la voirie avec un réseau que l'on ne peut même pas qualifier de dégradé, car en fait il n'a jamais existé », dira-t-il. Et d'indiquer que «la cité qui se trouve à seulement quelques km du centre-ville de la ville de Constantine, n'est pas pourvue de chaussée ni de trottoirs et pourtant le lotissement ne date pas d'hier mais de 1984 et malgré tout ce temps, notre quotidien se résume à un calvaire ». Et de poursuivre que «en dépit de démarches incessantes auprès de qui de droit, nous n'avons jamais été touchés par une quelconque action d'aménagement ou d'amélioration urbaine, dont nous entendons parler mais que nous ne voyons toujours pas chez nous ». Bien sûr, «je vous ferai grâce, notera-t-il, de ce que les habitants ont souffert en temps de chutes de pluies comme cet hiver, qui ont rendu tout déplacement, pour faire des courses ou rendre visite à un parent, une réelle épreuve, car ce sont des montagnes de boues qu'il faut braver ».

«Les choses sont encore plus dures pour les enfants, qui souffrent le plus et qui par absence d'une école primaire sont contraints de fréquenter celles des cités voisines et parfois celles de Oued El Had, situées à plusieurs km », dira M. Nacer. Toujours selon notre interlocuteur, «Serkina 2 manque également de réseau d'assainissement pour l'évacuation des eaux usées, qui coulent à ciel ouvert avec des menaces sur la santé, de même qu'elle souffre de l'amoncellement des ordures et déchets ménagers ». Et de déplorer que «la cité manque d'école, de salle de soins, de bureau de poste, etc., alors qu'un espace de 10.000 m2 a été réservé au départ pour ces structures d'accompagnement, mais a été détourné de sa vocation et vendu au vu et au su de tout le monde, sans acte et de manière «orfi » pour la construction de logements ».

Reçus par le chef de cabinet du wali, les protestataires ont été «invités à revenir après le 25 avril » pour soumettre leurs doléances.