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Gérées par les chefs de daïras : 21 communes dans l'impasse

par R. N.

Vingt et une (21) communes à travers le territoire national connaissent des situations d'impasse, soit 0,73% de l'ensemble des communes (1541), a indiqué jeudi le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des collectivités locales, Tayeb Belaïz, qui répondait à une question orale d'un membre du Conseil de la nation. Le ministre a imputé cette situation qu'il qualifie de «normale» a une divergence concernant les modalités d'élection des présidents d'assemblée et de gestion, en plus de la multiplicité des partis siégeant dans ces assemblées. Il a appelé ces derniers à s'entendre dans l'intérêt du citoyen et de la commune. En attendant un règlement de la situation et afin de garantir le bon fonctionnement des communes, la loi a été appliquée, et ce sont les chefs de daïra qui gèrent ces structures pour assurer la continuité du service public, a-t-il ajouté, assurant qu'il s'agissait d'une «situation temporaire». M. Belaïz a mis en avant l'importance de la «démocratie participative» qui permet au citoyen, a-t-il dit, de contribuer à la gestion de sa commune. C'est un droit garanti par les codes, communal et de wilaya, a-t-il rappelé. L'année 2015 sera celle du «développement local», a poursuivi M. Belaïz, révélant «la mobilisation d'un montant de 150 milliards de DA à cet aspect».

A la question d'un autre membre de la chambre haute du Parlement sur «l'exclusion» des élus des travaux de la conférence sur le développement économique et social organisée novembre dernier, M. Belaïz affirme qu'il s'agissait probablement d'un oubli de la part de la partie organisatrice (ministère de l'Industrie et des Mines). «Le gouvernement tend la main à tous les cadres et élus et tient compte de leurs propositions et avis», a-t-il soutenu.

Le ministre a, à cet égard, indiqué que des membres du Conseil de la nation s'étaient rendus dans les wilayas pour prendre la mesure du développement et avaient soumis des propositions dans ce cadre. Saluant cette initiative, il a affirmé que «leurs recommandations et propositions seront examinées pour en tirer profit». Au titre de la prise en charge des cadres des collectivités locales et des élus dans le souci d'améliorer leur rendement en matière de gestion des différentes assemblées, le ministre a souligné l'importance de la formation, précisant que «les walis et les présidents d'APC et d'APW participeront incessamment à des sessions de formation à l'étranger».

En réponse à une question sur le phénomène de l'immigration clandestine et la présence d'un grand nombre de ressortissants de pays africains en Algérie, M. Belaïz a affirmé que cette problématique devait être abordée d'un point de vue humanitaire compte tenu des «circonstances difficiles prévalant dans leurs pays». Selon lui, le nombre de migrants clandestins «ne dépasse pas 25.000» représentant dix nationalités». Il précise que l'Etat a aménagé des centres dans les wilayas pour les prendre en charge. Le ministre de l'Intérieur a aussi annoncé qu'une « deuxième opération de rapatriement était prévue fin mars » concernant les migrants clandestins nigériens.