Après la sortie
sur le terrain des gardes communaux, le ministre de l'Intérieur, Tayeb Belaiz,
a affirmé en marge d'une séance plénière du Conseil de la nation que : « son département
avait honoré tous les engagements pris pour la prise en charge des
revendications des gardes communaux ». Il continue en soulignant qu' « aucune
revendication n'a été négligée » et que « la majorité des douze revendications
ont été satisfaites par le ministère de l'Intérieur en accord avec le
gouvernement ». Il a rappelé aussi que seules subsistent quelques questions
relatives à la retraite, à la carte Chifa et au micro-crédit. Elles seront
traitées dans le cadre des commissions intersectorielles. Enfin, M. Belaiz a
appelé les gardes communaux à éviter la division et à élire des représentants
qui parleraient en leur nom à tous. Joint par téléphone, le porte-parole des
gardes communaux, M. Aliouat Lahlou, va à contre-sens de ces déclarations en affirmant
qu'«aucune revendication n'a été satisfaite, sauf un peu la retraite ; les
gardes communaux qui atteignent 15 ans de service sont mis à la retraite, mais
il n'y a rien d'autre ». M. Lahlou a regretté que rien de ce qui a été convenu
n'a été pris en charge, ni l'intégration au sein de sociétés nationales ni les
questions sociales. Selon le même représentant, les accords conclus en 2014
demeurent à ce jour lettre morte et « le ministère de l'Intérieur a failli à
ses promesses de régler tous les points en suspens ».
Les gardes communaux continuent de vivre dans
l'attente des décisions concernant plusieurs points, comme le fait de
considérer les gardes communaux blessés comme victimes de guerre et non
victimes d'accidents de travail alors que les questions des assurances sociales
demeurent toujours en suspens. En outre, les gardes communaux revendiquent la
reconnaissance de leur sacrifice et de leur travail de lutte contre le
terrorisme au même titre que les autres institutions sécuritaires qui ont lutté
contre le terrorisme. Enfin, M. Lahlou déclare que « nous n'arrêterons notre
mouvement qu'au moment où toutes nos revendications seront prises en charge et
le ministère de l'Intérieur devra prendre ses responsabilités en cas de
possibles dérapages ».