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Des signes inquiétants

par Kamel Mohamed

Le sélectionneur national, les joueurs et les observateurs sont unanimes à reconnaître que l'équipe nationale de football est passée à côté lors du match amical perdu contre son homologue du Qatar (1-0), jeudi soir. Huis mois après le Mondial brésilien et un mois et demi après la CAN-2015, le niveau de l'équipe est en déclin. Le sélectionneur national, Christian Gourcuff, n'a pas caché son «inquiétude» et a reconnu que son équipe a «manqué de rythme et d'homogénéité». Il a regretté «le manque d'efficacité des joueurs contre un adversaire qui a évolué avec des contres très rapides».

Le coach des Verts a paniqué ! Et pour cause, il a aligné son équipe-type afin d'évaluer le niveau technique de ses protégés. L'ossature de l'équipe n'a pas tourné, ce qui explique les inquiétudes et la panique de Gourcuff.

Le gardien de but Doukha a avoué que l'équipe a été «méconnaissable», alors que Brahimi a appelé à «oublier ce match». La déception est générale dans le camp algérien. Il faut relever qu'il s'agit d'un premier avertissement pour Gourcuff dans la mesure où les résultats obtenus par les Verts auparavant semblent être une suite du travail effectué par l'ancien sélectionneur national, le Bosniaque Vahid Halilhodzic. A présent, Gourcuff peine à donner du rythme à une équipe mondialiste. Après le ratage de la CAN-2015 en Guinée équatoriale, l'équipe nationale montre des signes inquiétants quant aux futures échéances qui l'attendent, notamment les éliminatoires de la CAN-2017. Sur le plan du jeu, l'équipe a reproduit les mêmes erreurs commises à la CAN-2015. Autrement dit, le sélectionneur national n'a pas apporté les correctifs nécessaires. Les joueurs ont également manqué de discipline dans le jeu et ont eu du mal à mener des actions collectives. Le dispositif tactique mis en place par Gourcuff a été basé sur les exploits individuels de Brahimi, Slimani ou Bentaleb, lesquels étaient passés à côté. En somme, il y a eu peu d'occasions à concrétiser. En revanche, c'est Doukha qui a sauvé l'équipe grâce à ses sorties. Après huit mois de travail à la tête de l'équipe nationale, le bilan de Gourcuff peut être considéré comme étant négatif. Par ailleurs, il faut rendre hommage à Slimani qui a eu l'honnêteté de reconnaître l'échec de l'équipe car, a-t-il dit, il n'y a pas de prétexte de terrain ou de climat pour justifier une mauvaise prestation.

En somme, Gourcuff doit revoir sa copie d'autant plus que l'équipe nationale doit rester au sommet, après avoir atteint le deuxième tour au Mondial brésilien.