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Commerce extérieur : Un déficit qui interpelle

par Salah-Eddine K.

Le ministre du Commerce, Amara Benyounes, opte pour une nouvelle stratégie de communication en misant sur une meilleure proximité avec les journalistes.

A cet effet, il a organisé une rencontre-déjeuner à la Safex, où se tient actuellement le Salon international de l'automobile d'Alger. «Pour nous, il est important que les journalistes fassent connaissance avec les responsables et cadres du ministère». Cela devra faciliter le contact entre les deux parties afin que «le journaliste puisse à tout moment solliciter une information dont il a besoin auprès de la source », a expliqué le ministre soulignant que ceci permettra d'«éviter ainsi de s'adresser à des voix non autorisées à s'exprimer au nom du département».

Benyounes a néanmoins répondu à certains questionnements, «en dépit de cette rencontre informelle». Il a été interpellé sur le déficit de la balance commerciale durant les deux premiers mois de l'année. «Ce déficit nous interpelle justement à revoir la politique du commerce extérieur», s'est-il contenté de répondre, mettant l'accent sur la stratégie engagée par le gouvernement à consommer national. «Nous allons mener vers le mois d'avril une grande campagne d'information et publicitaire à travers les médias pour inciter les citoyens à acheter le produit fabriqué en Algérie», a prévu le ministre. D'ailleurs, il rappellera que la commission intersectorielle chargée du dossier relatif au crédit à la consommation «va rendre ses conclusions dans quelques semaines afin de permettre aux citoyens de connaître le listing des produits concernés par ledit crédit».

Evoquant le volet de l'importation des véhicules neufs, le ministre a souligné la nécessité de la réorganisation du marché en fixant au préalable le nombre de véhicules à importer pour chaque année par chacun des concessionnaires. «On ne va pas importer des véhicules à tout va et les stocker ensuite. Ces véhicules sont payés en devises. L'Algérie est devenue une aire de stockage des concessionnaires», a-t-il relevé. Le ministre ajoutera que les besoins en véhicules neufs tournent autour de 400.000 véhicules/an. Quant au marché d'occasion, Amara Benyounes s'est dit favorable à son assainissement. Et d'annoncer que des décisions importantes seront prises au cours de cette année.