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J-30, le compte à rebours qui nous sépare de l'ouverture de l'événement
«Constantine capitale de la culture arabe 2015» doit donner du trac aux
autorités locales et des inquiétudes aux citoyens. La scène locale est
empreinte d'une fébrilité perceptible chez les responsables qui mettent les
bouchées doubles pour terminer des projets qui ne peuvent pas attendre. Tous
les accès du centre-ville sont fermés dans la nuit, période d'intenses travaux
engagés sur la chaussée et les façades des immeubles notamment. C'est que,
au-delà des «satisfecit», on craint sérieusement de ne pas être totalement prêt
au rendez-vous. «Le challenge, justement, c'est de ne pas rater le rendez-vous,
à l'ouverture, le 16 avril, Youm El Ilm (la journée du savoir), où l'on ne
tolèrerait aucun chantier encore en activité sur des lieux qui doivent
accueillir les délégations de pays arabes et européens», relèvent des avis de
citoyens. Quoique une forte majorité parmi ces derniers demeure sceptique,
estimant qu'il est impossible de rattraper le cumul des retards durant les
quelques jours qui nous séparent de l'ouverture de la manifestation, il est
permis d'espérer que Constantine honore sa mission.
Même si tant de projets resteront encore en voie de réalisation, ou pas encore entamés du tout, à l'enseigne du chemin des touristes, annulé carrément selon des sources fiables, l'ambiance générale doit impérativement se prêter à la célébration de l'évènement. On constate à ce sujet que l'armée a été appelée à la rescousse pour participer à l'organisation de l'ouverture en nocturne de la manifestation dans la nuit du 15 avril. Lors d'une récente soirée, les gens ont été surpris de voir des militaires se charger du transport de l'esplanade vers le centre-ville, où une simulation a été organisée en présence de techniciens japonais. En tout cas, il n'y a pas que l'armée qui est de la partie, pratiquement tous les secteurs s'impliquent dans la préparation de la manifestation. Et, chacun essaie d'apporter sa contribution à l'édifice. Reste maintenant la grande inconnue, ou la grande interrogation, quel accueil réservera la population constantinoise à cette manifestation, à ses invités ? Ce n'est, donc, pas la préparation matérielle et logistique qui peut pousser à l'inquiétude, le vieux rocher à lui seul pouvant constituer une attraction touristique inestimable, mais bien ce facteur de «mentalités désespérées», d'une population désintéressée de la fête qui se prépare chez elle, qui semble s'incruster dans l'environnement et qui fait craindre qu'on passe à côté de la plaque le jour «J». |
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